A Clermont-Ferrand, une cinquantaine d’auxiliaires de puériculture et autres personnels de la petite enfance se sont mobilisés place de la Victoire mardi 14 janvier. Ils ont répondu à un appel à la grève national, pour alerter sur la dégradation des conditions de prise en charge des enfants.
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Des personnels de la petite enfance du Puy-de-Dôme se sont rassemblés place de la Victoire à Clermont-Ferrand ce mardi 14 janvier à 10 heures. Auxiliaires de puériculture et autres travailleurs du domaine de la petite enfance souhaitent alerter sur la dégradation des conditions d’accueil des jeunes enfants. A l’initiative de la fédération Interco et du collectif « Pas de bébés à la consigne », ce rassemblement a également pour but d’interpeller le gouvernement sur des projets d’ordonnance devant arriver à échéance au mois de février.
Moins d'enfants et plus d'espace
Dans ce projet, sont pointés du doigt par les personnels l’autorisation d’accueil en surnombre des enfants à hauteur de 115%, pendant 4 à 7 heures par jour, mais aussi une surface d’accueil de 5,5m² par enfant autorisée par dérogation à certains endroits, trop faible selon ces professionnels :
« De plus en plus on nous demande d'être attentifs au bien-être de l’enfant, mais on ne nous donne pas les moyens de l’appliquer. Les demandes en termes de prise en charge des enfants ont évolué, mais les conditions restent les mêmes. On ne nous donne pas la possibilité d’évoluer et de nous adapter », dénonce Elisabeth Morel, auxiliaire de puériculture à Lempdes.
"Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas les enfants d’hier"
Avec les autres manifestants, elle demande un accueil en surnombre limité à 110%, une surface de 7m² minimum garantie, mais aussi davantage de formations pour les agents.
« Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas les enfants d’hier. J’ai commencé à travailler dans la petite enfance à l’âge de 16 ans, avant, on pouvait installer les enfants autour d’une table et ils ne bougeaient pas, maintenant ce n’est plus le cas. Il faut les laisser bouger et donc les surveiller davantage, mais en gardant le même espace et le même nombre d’enfants, ce n’est pas possible », regrette Elisabeth Morel. Dans sa crèche de Lempdes par exemple, elle constate que les locaux sont trop petits et qu’il n’y a pas suffisamment de lits pour tous les enfants.
Des revendications pour les familles les moins aisées
Les assistantes maternelles demandent, quant à elles, davantage d’accompagnement :
« Elles se retrouvent avec parfois 6 enfants à gérer, elles devraient être mieux encadrées et accompagnées. On ne peut pas juste leur donner l’agrément et les laisser se débrouiller », explique Elisabeth Morel. Pour les familles également, les manifestants réclament que le coût restant à la charge des parents soit calculé proportionnellement à leur quotient familial.