Clermont-Ferrand : quand de très vieux trains racontent l’histoire du rail

L’image est insolite, une locomotive à vapeur garée le long des quais de la gare de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme samedi 19 et dimanche 20 novembre. La machine de l’association 141 R 420 a effectué sa première sortie du hangar où elle était restée pendant 6 ans.

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Même à l’arrêt et sans mise en service de sa chaudière alimentée au charbon, cette locomotive en impose. Construite à New-York dans les années 1940 ; ce modèle 141 R porte le numéro de série 420, d’où son nom et celui de l’association auvergnate qui la restaure et l’entretient avec passion. Après la seconde guerre mondiale, 1340 ont été importées en France ; il n’en reste plus que 4.

Monter à bord pour visiter la cabine de chauffe et de commande, c’est grimper à bord d’un « monstre » de 200 tonnes de fer. Et il ne faut pas se fier à son apparence apaisée, car si pour cette présentation elle reste « froide » (c’est-à-dire sans mise en chauffe), c’était à l’époque un véritable concentré de technologie capable de rouler jusqu’à 100 kilomètres/heure.

« C’est une machine qui représente un peu tout un condensé d’industrie, de savoir-faire et de connaissances de la vapeur puisque ces machines sont issues de modèles beaucoup plus simples mais présentent des avantages technologiques » explique Antoine Bouine de l’association Train à Vapeur Auvergne « C’est une machine qui produit son énergie toute seule, elle produit de la vapeur pour fonctionner, de l’air comprimé et même de l’électricité pour éclairer les phares et l’éclairage des cabines ».

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L'association Train à vapeur d'Auvergne espère revoir sa locomotive sur les rails de la région. Intervenants : Antoine Bounie, Association Train à vapeur d’Auvergne; Terry Express, Influenceur ferroviaire. ©Reportage : Pascal Franco, Laurent Pastural. montage : Stéphanie Salmon

L’association clermontoise propriétaire de cette locomotive qui fait désormais partie du patrimoine ferroviaire mondial aimerait la voir à nouveau en marche sur les rails de la région auvergne après 6 années passées dans son hangar. Pour cela il lui faut une sérieuse révision, estimée à un peu plus de 200 000 euros. Pour financer cette dépense, les bénévoles organisent régulièrement des évènements comme un aller-retour Clermont-Lyon le 10 décembre 2022 pour se rendre à la fête des Lumières, le voyage se fera à bord de voitures RRR (Rames Régionales Réversibles) argent et bleu de 1986, tractées par une locomotive diesel des années 70.

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