Samedi 13 mars à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, une grève était organisée par les livreurs de repas pour protester contre leurs conditions de travail qui se sont dégradées. Les organisateurs espèrent qu'elle prendra de l'ampleur dans les prochaines semaines.
Une vingtaine de livreurs ne prend plus de commandes depuis 12 heures, samedi 13 mars, à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Une grève peu suivie au début, mais progressivement les livreurs se sont joints au mouvement. Tous dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail avec la crise sanitaire liée à la COVID 19. "Ce que demandent les livreurs et la CGT, c'est un socle de droits communs à tous les livreurs, ce qui fait que demain, on n'aura pas de baisse de la rémunération, des dégradations de conditions de travail en général et être bloqué par la plateforme du jour au lendemain", explique un livreur, Ludovic Rilloux, responsable CGT Uber Eats.
"Je pense que je vais quitter ce travail"
Zakiria Hadoum est livreur de repas à domicile pour la plateforme de Deliveroo depuis deux ans. "Avant, c'était bien payé, mais là, je pense que je vais quitter ce travail, raconte le livreur. Je peux gagner jusqu'à 100 euros par jour pour 22 commandes, je fais entre 80 et 90 km par jour". "Aujourd'hui une commande qui pouvait être payée 5 ou 6 euros il y a quelques mois, elle sera à 4 euros. Quand il pleut on n'a plus de primes, on a des restaurateurs qui nous parlent de plus en plus mal parce qu'ils sont débordés du fait que le nombre de livreurs a augmenté et que l'on se met en concurrence vu qu'on est payé à la tâche", ajoute un livreur.
Régulièrement, dans d'autres villes, les livreurs de repas se mobilisent pour lutter contre ces dégradations de conditions de travail. A Clermont-Ferrand, les organisations syndicales espèrent que le mouvement s'accentuera dans les prochaines semaines.