Dix-neuf résidents présentent des symptômes
En début d’après-midi vendredi 3 avril, le nombre de résidents qui présentent des symptômes a augmenté, passant de quinze à dix-neuf. Le médecin en lien avec l'Ephad précise : "Une personne est dans un état précaire. Les autres ont des troubles intermédiaires qui méritent des soins attentifs, mais elles ne sont pas en détresse". Puis il ajoute : "Les personnes à risques sont clairement identifiées. Les personnels soignants qui interviennent dans leurs chambres sont protégés pour préserver les autres résidents".Selon lui, une chaîne médicale s’est mise en place : médecins, infirmiers, aides-soignants et agents de service. "Tout le monde doit être au diapason. Nous faisons humainement et dignement notre métier. Nous leur apportons la plus grande attention, et ce à tout les niveaux : de la personne qui fait le ménage, à la personne qui apporte le plateau repas, à l’infirmière qui donne les soins et au médecin qui surveille l’évolution".
Personnel formé et bénévoles appelés en renfort
"A l’heure actuelle, la moitié du personnel est en arrêt de travail, pas forcément en raison du COVID 19. Soit 25 des 50 personnes qui travaillent dans cet Ehpad" déclare le maire de Lempdes. "Des personnes sont impactées" confirme le médecin sans donner de chiffre. Puis il ajoute : "Nous n’avons pas à déplorer de cas graves. Ils sont en convalescence".Pour faire face au manque de personnel, des renforts ont été envoyés. "Nous avions au début 2 infirmières, 4 étudiants du CHU et une cellule de crise du CHU de Clermont-Ferrand. Nous avons, depuis mercredi 1er avril, un cadre de santé. Nous avons également des infirmières en gériatrie et de nouvelles infirmières de la réserve sanitaire". Le maire de Lempdes a fait appel aux personnels de la ville et aux volontaires : "Nous avons demandé des renforts aux personnels des aides à domicile, des crèches et des écoles". Il a également lancé un appel aux particuliers pour venir épauler les équipes.
Une cellule psychologique mise en place pour le personnel
Les familles des résidents sont contactées quotidiennement pour être rassurées. "C’est très important de les informer et de garder le lien. Une personne est chargée, tous les jours, de les appeler" précise Henri Gisselbrech.Depuis le premier décès survenu le 23 mars, dans cet établissement qui compte 77 lits, le personnel est très sollicité. Selon le médecin : "Moralement c’est parfois difficile pour les soignants. Mais nous avançons pour les résidents". De son côté, le maire souligne : "Ils vont travailler tous les jours avec une grande conscience professionnelle mais aussi avec une boule au ventre. Ils sont très impliqués, font des heures supplémentaires et tapent dans leurs congés. Nous avons mis en place une cellule psychologique, ce vendredi, pour soutenir le personnel très sollicité". Le maire de Lempdes rajoute que la commune a pris de nombreuses mesures face à cette épidémie. "Nous sommes très proches des maisons de retraite et du service à domicile. Nous appelons toutes les personnes de plus 75 ans pour faire le point avec elles sur le confinement. Nous apportons aussi de l’aide aux personnes en difficulté". Il conclut en ajoutant : "Nous avons mis en place un numéro de téléphone (06 21 66 42 07) pour que les personnes isolées en difficulté puissent nous joindre".