Dans le Puy-de-Dôme, un arrêté préfectoral vient renforcer les mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus COVID 19, à compter du lundi 28 septembre. Le taux d’incidence de 72,7 pour 100 000 dans le département préoccupe les autorités.
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Dans le Puy-de-Dôme, le coronavirus COVID 19 continue de se propager. Avec un taux d’incidence qui s’élève à 72,7, selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France en date du 24 septembre, le département a dépassé le seuil d’alerte et est considéré à un « niveau de vulnérabilité élevé ». Pour endiguer la propagation du virus, le préfet Philippe Chopin a annoncé un certain nombre de mesures, valables dans tout le département :
- Interdiction des rassemblements festifs privés de plus de 30 personnes dans les ERP (Etablissements Recevant du Public) tels que les salles polyvalentes par exemple. Cette limite vaut pour les fêtes de famille, les fêtes entre amis et les soirées étudiantes. Cet arrêté, rendu obligatoire par le gouvernement est « un durcissement qui est généralisé à tous les départements en alerte », précise le préfet.
- Obligation du port du masque aux abords des gares et des arrêts de transports en commun sur l’ensemble du département.
- Interdiction des « rave party », « teknivals » et toutes les fêtes non déclarées sur l’ensemble du département. Le matériel de sonorisation utilisé dans le cadre de ces fêtes pourra être saisi.
- Le préfet incite également les directeurs et directrices d’EHPAD à restreindre au maximum les visites pour les personnes âgées : « Ce n’est pas une obligation, c’est un conseil. Si toutefois nous devions passer en alerte renforcée, là, j’aurais le pouvoir de limiter ces visites. De mémoire, 13 EHPAD recensent des cas positifs », affirme Philippe Chopin.
" Ces mesures générales seront complétées par des mesures individuelles de fermeture d’établissements, notamment de débits de boissons, qui ne respectent pas les mesures barrière ", précise la préfecture dans son arrêté.
Un taux d'incidence qui dépasse les 100 à Clermont-Ferrand
Cet arrêté est valable pour 15 jours à partir de lundi 28 septembre. Pour l’heure, la jauge des 5 000 personnes est maintenue pour des évènements tels que les compétitions sportives. Aucune restriction supplémentaire n’est mise en place dans les écoles.
« La situation dans le département nous incite à la prudence, mais on est toujours sur un taux d’incidence en deçà du seuil d’alerte renforcée », ajoute le préfet. Il précise qu’un passage en alerte renforcé n’est, pour l’heure, possible qu’au niveau de la métropole de Clermont-Ferrand, dont le taux d’incidence du COVID 19 est actuellement supérieur à 100 et est en augmentation.
« Si le seuil d’alerte renforcé était dépassé à Clermont-Ferrand, on serait amenés à durcir les mesures au niveau de la métropole, en concertation avec le maire et président la métropole Olivier Bianchi », explique le préfet.
De plus en plus d'hospitalisations
En effet, le CHU de Clermont-Ferrand reçoit de plus en plus de cas de COVID, comme l’expliquait le professeur Laurichesse, chef du pôle des maladies infectieuses, qui était l’invité de France 3 Auvergne dans le journal du 24 septembre :
« Notre hôpital à Clermont-Ferrand va un peu moins mal que celui de Lyon ou de Saint-Etienne mais il est quand même sous tension car nous avons à la fois une forte demande de soins et nous avons un nombre croissant de patients atteints de COVID. Nous en avons soigné un peu plus de 300 depuis le mois de septembre. A l’heure où nous échangeons (jeudi 24 septembre NDLR
), il y a un peu plus de 30 patients, dont 6 en réanimation. Effectivement, il y a une augmentation du nombre de patients. »Des restrictions susceptibles d'évoluer
Si la métropole venait à dépasser le seuil d’alerte renforcée, des mesures beaucoup plus drastiques seraient alors envisagées pour désengorger le système de santé, avec, par exemple, l’interdiction des fêtes locales ou étudiantes, le passage de la jauge de rassemblements publics à 1 000 personnes ou encore la fermeture des salles polyvalentes et des salles de sport.
« On n’en est pas là. On passerait à un étage bien supérieur. Pour l’instant, on ne touche pas aux bars, on ne touche pas aux restaurants, on ne touche pas à l’activité économique », tempère Philippe Chopin. Il insiste toutefois sur le fait que ces mesures sont susceptibles d’être modifiées en fonction de l’évolution de l’épidémie.