Basé à Clermont-Ferrand, le groupe Carbios a choisi la Vallée de la chimie lyonnaise pour implanter son démonstrateur industriel de recyclage du plastique PET par voie biologique, confortant la volonté de ce territoire de se réinventer comme un haut lieu de la chimie verte.
Le démonstrateur industriel de recyclage biologique du plastique de Carbios qui doit faire la preuve de la validité des technologies de rupture mises au point par la société de Clermont-Ferrand, sera implantée sur le site de Saint-Fons du producteur de PVC Kem One, selon un communiqué publié mercredi 28 novembre.
Carbios espère engager les travaux de construction à la mi-2019 sur ce site situé aux portes sud de Lyon. Le groupe sera assisté pour l'ingénierie par un des leaders mondiaux de la spécialité, le franco-américain TechnipFMC.
Carbios a mis au point une technologie révolutionnaire de dégradation par des enzymes du PET (polytéréphtalate d'éthylène), l'un des plastiques les plus utilisés dans le monde, puisqu'il contribue pour 65 millions de tonnes aux 335 millions de tonnes de plastiques produits chaque année. Un quart de cette production sert à fabriquer bouteilles et emballages, le reste allant essentiellement à l'industrie textile (le PET est un polyester).
Le groupe auvergnat se dit en mesure de passer au stade industriel de recyclage de ce plastique - c'est ce qu'il tentera de prouver à Saint-Fons - ce qui lui confère une longueur d'avance sur ses concurrents, puisque la recherche académique s'est tout juste emparée du sujet.
Kem One estime de son côté que ses installations lyonnaises sont "idéalement situées pour héberger des technologies vertes et innovantes".
Comme d'autres industriels de la Vallée de la chimie, ce groupe dispose d'importantes surfaces non utilisées qu'il s'est engagé à mettre à disposition à de jeunes entreprises de chimie verte. Le secteur a ainsi accueilli l'an dernier le démonstrateur Gaya, un projet piloté par Engie, visant à produire du biométhane à partir de paille et de bois.