Pour une pause sucrée, rendez-vous au parc Bargoin de Chamalières, près de Clermont-Ferrand. Depuis le mois de juillet ont fleuri anis vert, violettes, menthe et réglisse, pour le plus grand plaisir des gourmands. L'exposition « Plaisirs sucrés » raconte l’histoire de ces plantes à bonbons.
Découvrir des saveurs tout en s’instruisant : c’est le but de l’exposition « Plaisirs sucrés du parc », qui se déroule depuis le mois de juillet au par Bargoin de Chamalières, près de Clermont-Ferrand. Initialement prévue en 2020, l’évènement a été retardé en raison du Covid 19. « On devait fêter les 15 ans de l’association mais avec la crise ça a été annulé. Le département a tenu ses engagements et on a pu faire l’exposition. L’idée est venue du fait que j’ai créé un bonbonnier à Montferrand, c’est-à-dire un jardin composé uniquement de plantes utilisées pour la confiserie », explique Hélène Martin, fondatrice de l’association de Puy Confit, à l’origine de cette exposition.
Plaisirs sucrés
Avec ses 90 adhérents, l’association a pour objectif de valoriser et faire revivre la confiserie traditionnelle. Pour ce faire, le parc Bargoin accueille 21 panneaux d’1,5 mètre sur 1 mètre qui racontent les plantes utilisées en confiserie. « Il y a bien sûr l’angélique d’Auvergne, l’aneth, l’amandier, l’abricotier, l’anis vert, le cassissier, le cerisier, la menthe, la coriandre, le fraisier, la guimauve, le châtaignier, la réglisse, la violette… », énumère Hélène Martin. Chaque panneau explique l’origine de la plante, ses caractéristiques et ses « plaisirs sucrés », c’est-à-dire son utilisation en confiserie. Par exemple, la menthe est utilisée pour les pastilles de Vichy, la guimauve, les bêtises ou encore les traditionnels bonbons à la menthe.
Les panneaux racontent également une anecdote sur chacune des plantes : « Par exemple, l’amandier : en 1454, René 1er d’Anjou, le Bon Roi René, aurait utilisé l’amandier pour faire faire des calissons à sa reine, "Di Calin soun", « ce sont des câlins ». Le cake aux fruits confits aux couleurs de l’Auvergne, rouge, jaune et vert, très prisé des anglais, eh bien les petits cubes verts, c’est de l’angélique confite », raconte Hélène Martin.
La coriandre, par exemple, est utilisée dans la fabrication du nougat noir, l’un des 13 desserts de Noël en Provence. « L’objectif, ce serait que le mot bonbonnier apparaisse dans le dictionnaire, comme un verger ou un potager. Le potager c’est pour faire des potages, et le bonbonnier pour faire des bonbons ! » plaisante Hélène Martin. Vous pourrez même goûter ces plantes, jusqu’au 19 septembre.