“La crise du logement nous inquiète” : pourquoi il est de plus en plus difficile de trouver un bien en location

La FNAIM, le syndicat professionnel de l'immobilier, tire la sonnette d'alarme. Si le marché de l'immobilier connaît une embellie, une crise du logement s'annonce et louer devient de plus en plus difficile. À Clermont-Ferrand, les agences immobilières n'auront bientôt plus d'appartements neufs à proposer à la location.

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En plein centre de Clermont-Ferrand, Lucile fait visiter un appartement à vendre. Prix affiché : 280 000 euros. Même si ce souplex, autrement dit duplex inversé, n'est pas à la portée de toutes les bourses, Lucile n'est pas inquiète : le marché a repris. Lucile Mathiot, agent immobilier, indique : “Sur le début d’année, on a de nouveau des acquéreurs qui reviennent nous voir. Ils avaient mis leur projet en pause car les conditions d’emprunt, l’année dernière, n’étaient pas favorables. Avec la baisse des taux d’intérêt, on constate qu’ils sont de nouveau en recherche, avec des emprunts plus favorables à leur budget. Les biens correspondent plus à ce qu’ils recherchent”.  

Moins de biens disponibles en location

La chute subie par le marché ces trois dernières années semble se stabiliser. Pour autant, les agents immobiliers ne sont pas sereins : une crise du logement pointe son nez. Un studio flambant neuf à Montferrand est un des derniers qu’une agence peut proposer à la location. Alexandre Leites, agent immobilier, souligne : “C’est un des derniers logements neufs à la location au sein de l’agence. Il est assez convoité. On a réalisé bon nombre de visites sur ce logement. Aujourd’hui, on s’aperçoit que les locataires qui sont dans ces logements de qualité et neufs ne partent plus de ces logements. En effet, il est assez difficile de trouver. Quand on a trouvé un logement, on a tendance à y rester”.  

Des conséquences sociales

Ivan Tartière, président de la FNAIM Auvergne, précise : “On peut imaginer aujourd’hui que le marché immobilier est en train de reprendre. Cela va peut-être permettre de donner une certaine fluidité au marché locatif et de permettre aux nouveaux entrants d’accéder au logement en parc locatif. Mais la crise du logement nous inquiète. On est sur un déficit de biens immobiliers, notamment en location et le marché du neuf est à l’arrêt, ce qui n’est pas de bon augure pour la suite. On rencontre des situations compliquées tous les jours, comme des jeunes qui ne peuvent pas quitter le logement de leurs parents car ils ne trouvent pas d’appartement à louer. On peut avoir des couples en cours de séparation qui ne peuvent pas se séparer physiquement car ils n’ont pas accès à un logement chacun. Il y a des situations sociales qui peuvent être assez difficiles”. 

L'interdiction de louer depuis le 1er janvier des logements trop énergivores classé G n'aide pas. Elle concerne plus de 500 000 logements en France. 

Propos recueillis par Richard Beaune / France 3 Auvergne

 

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