Réalité virtuelle, ateliers sensoriels et même lancer de hache : les nouvelles activités fleurissent depuis quelques semaines dans l’agglomération de Clermont-Ferrand. Les escape game et autres kartings ont de la concurrence ...
Pour s’amuser entre amis ou entre collègues, on connaissait les laser game, les circuits de karting ou les escape game, derniers-nés particulièrement populaires depuis quelques années. Mais en cet hiver 2019-2020, de nouveaux concepts fleurissent dans l’agglomération de Clermont-Ferrand avec des idées parfois insolites.
Pour se défouler : le lancer de hache
Si après une rude semaine de travail, vous avez envie de vous défouler en lançant des haches, c’est désormais possible à Aubière, près de Clermont-Ferrand.Emmanuel Bagur a eu l’idée en regardant la télévision avec des amis canadiens : “Au Canada, c’est un sport avec des concours avec des primes de 50 000 ou 100 000 dollars ! J’avais un local disponible, alors je me suis lancé !” Le résultat, “H Ment Bien” a ouvert à la mi-novembre. Répartis sur une rangée de couloirs sécurisés d’1 mètre 20 de large sur 4 de long, les participants doivent viser une cible d’un mètre de diamètre.
“L’avantage avec le lancer de hache, c’est qu’au bout de cinq minutes, on arrive à la planter !”, explique Emmanuel Bagur. “On propose sept modèles différents de 36 à 42 centimètres avec des poids variables de 490 g à 800 grammes. Chaque hache a sa singularité : certaines plus faciles à lancer, d’autres plus lourdes … Pour chaque hache il faut adapter le geste, c'est assez subtil !”
Pour les participants (4 par piste maximum), plusieurs approches sont possibles : soit un simple défouloir (tout en respectant les consignes, rappelées lors d’un briefing de sécurité obligatoire !), soit une vraie compétition sportive avec classement. Comme aux fléchettes, plus on est précis, plus on gagne de points. Ceux qui font 33 ou plus voient leur nom inscrit sur le mur des meilleurs joueurs.
Emmmanuel Bagur l’assure : “Ce n’est pas un sport de bourrins ! Il y a un vrai geste pour lancer correctement la hache.” Pour une partie d’une heure, comptez une cinquantaine d’euros par groupe (4 personnes maximum).
Les ateliers sensoriels dans le noir, "entre Fort Boyard et l'escape game"
A quelques kilomètres, dans l’est de Clermont-Ferrand, Quentin Bruggeman fignole la décoration de “Sensas”. Dans ce lieu, qui doit ouvrir mi-janvier, ce sont les sens qui sont mis à l’épreuve.“Nous proposons une série d’ateliers sensoriels dans le noir. Dans chaque atelier, on teste son toucher (en mettant ses mains dans des boîtes par exemple), le goût (en goûtant des aliments), l’odorat, la vue et l’ouïe." Le parcours réserve quelques surprises (qu’on ne révélera évidemment pas). Pas facile de résumer l’expérience : “Ceux qui ont essayé nous disent qu’on est un mix entre Fort Boyard et l’Escape Game” explique Quentin Bruggeman.
Autre point commun avec l'émission de télévision, l'aventure est agrémentée d’un challenge caritatif. “Si on reconnaît suffisamment d’odeurs, de texture ou de goûts, on peut obtenir des codes. Ces codes permettent d’ouvrir des coffres dans lesquels il y a des amulettes : chaque amulette, c’est 10 centimes reversés à une association partenaire en lien avec le handicap.”
Comptez deux heures sur place pour une heure trente de jeu effectif pour 28 euros par adulte et 24 par enfant. Une pièce penchée, dont plafonds et murs ont été inversés permet de réaliser une photo souvenir insolite.
Dans le domaine du loisir en groupe, Quentin Bruggeman n’est pas un novice. Auparavant, il a monté l’un des escape game de Clermont, et il vient de lancer en décembre une salle “Virtual Room” qui propose des voyages dans le temps en réalité virtuelle. Pour lui, il est important de renouveler l’offre : “Cela permet de pérenniser l’entreprise et de satisfaire les gens qui sont toujours à la recherche d’une nouvelle activité.”
Pour s'évader dans des mondes numériques : la salle de réalité vituelle
Il n’est pas le seul sur le créneau. Dreamaway, société lyonnaise, a décidé d’ouvrir son deuxième centre de réalité virtuelle français près de Clermont-Ferrand en octobre dernier.Le concept : des casques munis d’écrans et d’écouteurs qui vous permettent de jouer dans d’autres univers. Alors qu’il est dans un box de quelques mètres carrés, le joueur se retrouve plongé dans la Grèce antique, à l’époque des pyramides ou sur un bateau médiéval sur lequel il doit résoudre des énigmes. “On fonctionne comme des salles de cinéma.” explique Arthur De Choulot, fondateur de l’entreprise. “On a des partenariats avec des studios de production qui nous permettent de distribuer des contenus qu’on va changer tous les 4 mois environ. On a des nouveautés régulières avec des nouveaux scénarios, de nouvelles thématiques.”
Au départ axée sur le jeu, l’entreprise propose désormais une offre culturelle avec la possibilité de visiter le château de Versailles sans bouger de l’Auvergne. “Vous pouvez déambuler dans le château y compris dans les salles non accessibles au public, avec un commentaire.” Cette approche plus paisible de la VR doit permettre d’élargir le public intéressé. “Le marché est encore assez jeune, il y a une nécessité de faire connaître la réalité virtuelle. Les gens se disent que c’est un gadget pour gamer : aujourd’hui, notre démarche, c’est de faire découvrir cette technologie au plus grand nombre."
Du côté du porte-monnaie, comptez entre 16 et 30 euros par personne en fonction de la durée et selon l’heure d’arrivée (il y a des heures pleines et des heures creuses).
Enfin, que vous vouliez lancer des haches, tester vos sens ou tenter la réalité virtuelle, un point commun réunit ces lieux : la réservation à l'avance est très fortement recommandée et même souvent obligatoire.