"Le plus jeune est un bébé de quelques mois" : ils sont à la rue malgré le froid à Clermont-Ferrand

Le froid arrive. Des températures négatives et de la neige sont annoncées cette semaine sur l’Auvergne, en particulier à Clermont-Ferrand. Dans ces conditions climatiques hivernales, des personnes dorment à la rue, parfois avec des enfants, dans la capitale auvergnate.

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Beaucoup s’émerveillent des illuminations et des marchés de Noël de Clermont-Ferrand. Pourtant, au milieu des badauds, certains ne vont pas rentrer chez eux ce soir. Ils vont passer la nuit dans la rue. C’est le constat alarmant, notamment du Réseau Education sans Frontière et Didier Pages, membre de l’association, dénonce : « Vendredi dernier, on était à 8 familles, ce qui représente environ 30 personnes. Cela ne représente que ceux qui n’ont pas trouvé de solution d’hébergement citoyen. Le plus jeune est un bébé de quelques mois. »

"Il y a une volonté de faire en sorte que les gens ne restent pas"

Une situation récurrente à Clermont-Ferrand. Entre les mois d’avril et juillet derniers, en moyenne 90 personnes par jour ont été hébergées à la Maison du Peuple. Plusieurs parlementaires du Puy-de-Dôme ont écrit au préfet pour prendre des mesures d’urgence pour que personne ne dorme dans la rue cet hiver. Mais, selon eux, sans illusions. Marianne Maximi, députée LFI de de la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme, explique : « Il y a une volonté de faire en sorte que les gens ne restent pas. Là, on parle de beaucoup de familles étrangères qui pourraient s’installer ici si l’Etat et la Préfecture leur en donnaient le droit. C’est possible, le préfet a ce pouvoir. Cela permettrait aux enfants qui sont à la rue d’avoir une scolarité normale. Ces enfants sont scolarisés pour la plupart. Il faut de la volonté politique. Ce que l’on voit dans le Puy-de-Dôme, c’est que ce n’est pas le cas du tout. »

"En fonction de la vulnérabilité, des propositions sont faites"

Selon la préfecture, les moyens pour l’hébergement d’urgence sont suffisants et personne ne sera abandonné à son sort. Joël Mathurin, préfet du Puy-de-Dôme, promet : « Si vous prenez une famille qui vient d’Allemagne, qui a été déboutée du droit d’asile en Allemagne et qui arrive à Clermont-Ferrand, ce n’est pas une situation d’urgence. Pourtant, même dans cette situation-là, nous examinons la question de la vulnérabilité. En fonction de la vulnérabilité, des propositions sont faites, des dispositions sont prises y compris pour préparer le retour pour les personnes déboutées du droit d’asile. » Les soutiens des personnes qui dorment dans la rue ont prévu de manifester samedi 14 décembre à 11 heures place de Jaude à Clermont-Ferrand, devant l’église Saint-Dominique, pour la journée internationale des migrants.

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