Michelin. Fermeture des usines de Vannes et de Cholet : “100% des salariés auront une solution au bout”

Jeudi 5 décembre, la direction de Michelin s’est engagée à trouver une solution pour “100% des salariés” touchés par les fermetures des usines de Vannes et de Cholet. À Cholet, la dernière activité s'arrêtera "à la fin du printemps 2026" et à Vannes elle cessera "avant fin 2025".

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Une solution sera proposée à "100% des salariés" de Michelin touchés par les fermetures des usines de Vannes et Cholet même si seuls 15% se disent prêts à bouger sur d'autres sites, a assuré jeudi 5 décembre la direction du groupe de pneumatiques. "On s'engage à accompagner chaque salarié sans limitation de durée jusqu'à ce qu'il ait un CDI, période d'essai validée", a déclaré Alain Robbe, directeur des relations sociales de Michelin France, lors d'une conférence de presse à Clermont-Ferrand.  "Je pense que oui, on peut dire que 100% des salariés auront une solution au bout", a-t-il ajouté, dressant le bilan de l'accompagnement des salariés un mois après l'annonce de la fermeture des deux sites. Le 5 novembre, la direction du fabricant français, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a annoncé la fermeture des sites de Cholet (Maine-et-Loire, 955 salariés) et Vannes (Morbihan, 299), en les justifiant par "l'effondrement" des ventes des pneus pour camions et camionnettes et la concurrence asiatique.

Des fermetures programmées

À Cholet, la dernière activité s'arrêtera "à la fin du printemps 2026" et à Vannes elle cessera "avant fin 2025", a précisé Pierre-Alexandre Anstett, directeur du personnel Michelin France. "La première des priorités pour nous est de donner la possibilité aux personnes de rester dans l'entreprise" grâce à la mobilité interne: plusieurs centaines de postes seront proposées chez Michelin en France, a indiqué M. Robbe. Pour l'heure, environ 15% des salariés en ont exprimé le souhait, selon Charles Bardon, du cabinet de reclassement Randstad. "Nous aurons aussi des gens qui souhaiteront rester sur le bassin d'emploi qui est le leur" et cela "devrait concerner la majorité des personnes", a poursuivi M. Robbe: "bilans professionnels, validation des acquis de l'expérience, formations, reconversion vont être des éléments concrets pour les aider à rebondir". 

Vers la signature d'un accord de méthode

Le troisième type de mesure concerne les personnes en fin de carrière qui auront une retraite à taux plein au 1er janvier 2030 : environ 5 à 10% des salariés ont souhaité des informations à ce sujet, selon M. Bardon. Une enveloppe de 330 millions d'euros a été provisionnée pour accompagner les salariés et redynamiser les sites, a souligné Pierre-Alexandre Anstett. Un accord de méthode, qui fixe le calendrier des négociations avec les organisations syndicales, est soumis à la signature "d'ici la fin de semaine prochaine", la première réunion de négociations étant prévue le 17 décembre, selon M. Robbe. 

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