Depuis le 15 janvier, des salariés de B&M se mobilisent dans une grève illimitée. Entre promesses non tenues et dividendes versés aux actionnaires, la colère monte. Un mouvement qui pourrait s’étendre à l'ensemble des magasins français de ce groupe britannique dont le siège social français est situé en Auvergne.
Depuis le 15 janvier, une grève illimitée secoue le siège social de B&M, ex-Babou, situé à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). Les employés du groupe britannique réclament des augmentations salariales et de meilleures conditions de travail. Lors des dernières négociations salariales, la direction a proposé une revalorisation de 1,03 %, jugée insuffisante face à l’inflation. « Nous avons négocié pendant plus de trois heures. Rien n’a changé », déclare François Bany, délégué syndical de B&M France.
Des négociations salariales qui laissent un goût amer
La goutte qui a fait déborder le vase : le versement de 180 millions d'euros en dividendes aux actionnaires, selon François Bany. « On nous dit qu’ils n’ont pas d’argent, puis ils versent des dividendes. On fait gagner de l’argent à B&M, mais on ramasse les miettes. On bosse dur pour ça, mais c’est les actionnaires qui empochent tout. C’est incompréhensible », fulmine le délégué syndical.
Les revendications sont claires : une augmentation salariale de 3 %, un 13e mois pour les chefs de secteur et une pause de 10 minutes supplémentaires. « Ce n’est pas grand-chose, 10 minutes de pause supplémentaires, mais pour la direction, c’est impossible. Nous demandons juste que nos revendications soient entendues, même si toutes ne sont pas acceptées. Ce qu’on veut, c’est un vrai dialogue », insiste François Bany.
Un mouvement qui pourrait s’étendre
La mobilisation est soutenue, mais encore limitée à une centaine de grévistes à Cournon-d'Auvergne, sur les 500 employés concernés par l’appel. « Les autres nous soutiennent, mais beaucoup ont peur des représailles, ou leur contrat précaire de 20 heures ne leur permet pas de se permettre ce luxe », explique-t-il.
L’appel à la grève touche non seulement les 500 salariés du siège social et des entrepôts, mais également les 50 magasins intégrés en France. Si aucune avancée n’est obtenue rapidement, d’autres magasins pourraient suivre le mouvement. « Si la direction ne réagit pas, d’autres magasins suivront », avertit François Bany.
Contactée, la direction de B&M France n'a pas répondu à nos sollicitations.