Le secrétaire général de la CGT était mardi 26 juin à Clermont-Ferrand à l'occasion de la première Conférence Régionale CGT AURA. L'occasion d'évoquer avec lui la poursuite de la grève de la SNCF par la CGT.
Le secrétaire général de la CGT était à Clermont-Ferrand mardi 26 juin. Il assistait à la toute première conférence régionale AURA du syndicat. La grève à la SNCF, qui dure depuis trois mois, s'est invitée dans les discussions.
Question. Pourquoi la CGT souhaite-t-elle poursuivre la grève ?
Philippe Martinez. C'est une question qui touche les usagers. Je pense notamment à tous les écoliers qui voudraient prendre le train pour aller à l'école. C'est également une question d'environnement. Comment peut-on considérer qu'un gouvernement, et le ministre de l'Écologie, qui parle beaucoup, puisse délaisser le transport de marchandises par train au profit des camions, moins écologiques et avec plus d'accidentologie ?
Question. La CGT est-elle isolée ?
Philippe Martinez. Jusqu'à la fin du mois, tous les syndicats sont ensemble. Il reste 85 % des problèmes qui n'ont pas été traités par la loi. Il s'agit de problèmes qui concernent les cheminots, mais aussi les usagers de la SNCF : la question de la convention collective, des petites lignes, etc. Il va donc falloir régler ces problèmes, faire pression sur le gouvernement et sur la SNCF. Il y aura donc d'autres occasions, en juillet et à la rentrée, de traiter ces problèmes avec les autres syndicats.
Question. Vous êtes à Clermont-Ferrand, ce 26 juin pour la première Conférence Régionale CGT AURA. Pourquoi faut-il regrouper les comités régionaux d'Auvergne et de Rhône-Alpes ?
Philippe Martinez. La CGT s'organise en fonction de la région administrative. Il y a besoin d'une CGT présente dans des institutions de la grande région. En matière d'aménagement du territoire, une CGT qui rayonne sur l'ensemble de la région permet de parler des petites lignes ferroviaires.