Des vitraux présentent des signes de fragilité à la cathédrale de Clermont-Ferrand. Les pompiers et la police sont intervenus le 17 novembre, pour sécuriser la zone. Des travaux sont prévus depuis plusieurs mois pour consolider cette partie du monument.
Une verrière de la cathédrale de Clermont-Ferrand est fragilisée. Pour protéger la population, la préfecture est intervenue : “La partie supérieure des vitraux latéraux de la cathédrale de Clermont-Ferrand présente des signes de fragilité. Mise en place d'un périmètre de sécurité, par précaution, aux abords immédiats, place de la Victoire. Opérations de reconnaissance en cours par le SDIS 63 via grande-échelle. La police nationale et la police municipale sont sur le site également”, écrivait la préfecture le 17 novembre.
Dans un communiqué, la préfecture détaille : "Le jeudi 17 novembre, les rafales de vent ont généré un mouvement oscillatoire sur une des baies de la cathédrale de Clermont (baie sud-ouest donnant sur la place de la Victoire). Il s’agit d’une baie datant de la fin de la période médiévale ayant déjà subi des désordres structurels anciens liés notamment aux phases d’inachèvement et d’extension de la cathédrale."
Le recteur de la cathédrale, le Père Paul Destable, explique : “Il s'agit d'une verrière au niveau de la partie sud de la cathédrale du côté de la place de la Victoire. Cette verrière est fragilisée parce que des pierres sont légèrement dessoudées au-dessus. La DRAC est au courant depuis un an, ils doivent intervenir. Je crois même que c'est dans la semaine prochaine que les travaux étaient prévus. La pression risque de faire éclater la verrière. Mais c'est une verrière qui ne représente rien, ce sont des vitraux blancs.”
"Le but, c'est d'arriver à empêcher que le verre se ne casse"
Il indique que les travaux vont donc être avancés : “C'est à la jonction de l'architecture du XVIIe et du XIXe siècle, cette partie-là, c'est la dernière chapelle vers le fond de la cathédrale. A l'intérieur et à l’extérieur de la cathédrale, on a augmenté le périmètre de protection pour que personne ne reçoive de verre au cas où ça arriverait, mais le but, c'est d'arriver à empêcher que le verre ne se casse. Je pense que la DRAC va demander dans les jours qui viennent qu'un échafaudage soit installé pour éviter que les pierres travaillent. Il est prévu ensuite de fortifier cette partie-là, de la réparer. Les travaux étaient prévus et la tempête a accéléré un petit peu la fragilisation.”
Les travaux devront cependant être adaptés à cette nouvelle fragilisation, selon la préfecture : "Suite à cette première évaluation, l’ABF informe que compte tenu des fragilités observées sur le remplage, des mouvements oscillatoires constatés, de la dimension des blocs, associés au fait que l’ensemble du remplage forme un tout structurellement lié, il n’a pas été possible de déposer les éléments instables. Le scénario d’un étaiement du remplage a également été écarté au regard notamment de l’impossibilité de prendre les appuis nécessaires sur la structure existante"
"La DRAC m'a bien dit hier qu'ils comptaient intervenir le plus vite possible"
Selon le recteur, il faudra agir vite : “Il y a une pointe qui fait comme un triangle au sommet d'un vitrail gothique. C'est cette partie-là qui était fragile, qui risque de peser sur l'ensemble. Ils vont intervenir là-dessus. La DRAC m'a bien dit hier qu'ils comptaient intervenir le plus vite possible, parce qu’après, les dégâts seront encore plus durs à réparer. Il s’agit de mon point de vue, la DRAC maîtrise mieux les détails techniques.” Un périmètre de sécurité reste en place : “Il y a un dispositif, c'est à dire qu'il y a un barriérage pour éviter que les gens ne s'approchent, à l'intérieur et à l'extérieur. La zone a été agrandie au cas où ça éclate, ça ne veut pas dire que ça va éclater mais pour protéger les gens, on a un périmètre de sécurité qui est agrandi.” Un échafaudage pourrait bientôt être monté pour consolider la structure.