Lancé en 1995, le projet de contournement des communes du Cendre, Cournon-d'Auvergne et Pérignat-ès-Allier (Puy-de-Dôme) traîne en longueur. Des militants, lassés par le trafic important sur la RD 212, ont distribué mardi 15 mai des tracts aux automobilistes afin de faire avancer les négociations.
Mardi 15 mai, un petit groupe de Gaulois a pris ses quartiers à l'entrée de Pérignat-ès-Allier (Puy-de-Dôme). Postés sur le rond-point de cette commune située entre Billom et Cournon-d'Auvergne, ces personnes coiffées de casques et de tresses distribuaient, dans la matinée, des tracts aux automobilistes empruntant la RD 212.
Ces Gaulois sont des membres du Collectif de défense du contournement sud-est. Ils militent pour la création d'une déviation évitant des communes du Cendre, de Cournon-d'Auvergne et de Pérignat-ès-Allier, en construisant un nouveau pont sur l'Allier, au sud du pont de Cournon, sur la RD 212.
Des conditions de circulation difficiles
Pourquoi cette initiative? Depuis 1995, le conseil départemental du Puy-de-Dôme a constaté que les conditions de déplacement à l'est de Clermont-Ferrand étaient de plus en plus difficiles. Les partisans de ce projet, élus comme riverains, dénoncent un flux quotidien toujours plus important sur cette RD 212 (près de 15 000 véhicules l'empruntent chaque jour), un flux qui entraînent des embouteillages réguliers et un manque de sécurité aux abords de cet axe reliant Billom à Clermont-Ferrand. Pour les militants, le pont de Cournon, vieux de près de soixante ans, ne pourrait bientôt plus se permettre de supporter ce trafic.Malgré son lancement il y a plus de vingt ans, le projet traîne en longueur. Le projet, voté en 2008, 2012 et 2016 par le Département, est toujours au stade d'enquête publique en 2018. Les associations militant pour le projet (Ensemble pour un nouveau pont sur l'Allier (ENPA) et Déviation de Pérignat) et les maires des communes avoisinantes dénoncent un silence des préfectures et du conseil départemental autour du projet.
Récemment, la DRAC a émis un refus concernant le tracé du nouvel axe, des restes de cavaliers et chevaux ayant été découvert lors des fouilles archéologiques préventives. Les casques des militants étaient là pour de rappeler cette décision.