Vendredi 14 décembre, Clermont Auvergne Métropole, en conseil communautaire, a examiné un sujet qui divise : celui de la création d'un bus en site propre entre Chamalières et Royat. Un projet refusé en bloc par certains commerçants et le maire de Royat.
Vendredi 14 décembre, Clermont Auvergne Métropole, lors de son conseil communautaire, a examiné un sujet qui divise : celui de la mise en place d'un bus en site propre entre Chamalières et Royat. Avenue de Royat, pratiquement personne n'est pour cet aménagement. D'abord les automobilistes très attachés à leur voiture. Une conductrice affirme : « S’il n’y a pas de stationnement, comment nous conducteurs allons-nous faire pour stationner notre voiture pour faire nos courses ? Cela ne sera pas possible ». Même son de cloche pour les riverains. Ils refusent qu'on dénature l'avenue dont ils sont fiers. « On a une belle avenue, qui est très agréable. Si on fait ça, les trottoirs vont être plus réduits, on pourra moins passer sur les trottoirs. Je pense qu’il faut laisser comme ça » dit l’un des riverains. Un autre ajoute : « Il n’y aura même pas une voie de circulation pour les voitures, ce sera tout pour les cars. C’est dommage de tomber tous ces arbres ».
Des commerçants opposés au projet
Certains commerçants de l’avenue voient d’un mauvais œil ce projet. Nathalie Sallas, toiletteur canin imagine les conséquences :« Ca risque d’avoir un impact parce qu’il faut bien que les gens puissent se garer, venir amener le chien et revenir le chercher ». De même, Marie-Laurence Deschler, Docteur en Pharmacie, s’inquiète de perdre des clients : « Il faut que nos clients puissent venir rapidement. S’il n’y a plus moyen de circuler ou de stationner, si l’on a que les gens qui sont à pieds, ça va être compliqué pour que les commerces subsistent ».
Le maire de Royat vent debout
Vendredi 14 décembre, en conseil communautaire, les maires de Chamalières et de Royat ont fait une fois de plus de la résistance.
Ils ne veulent pas de l'aménagement d'un bus électrique. Le maire de Chamalières dénonce un projet trop coûteux. Quand à celui de Royat, Marcel Alédo, il s'est abstenu pour ne pas voter contre. Il préfère préserver le pôle économique de sa ville : « Royatonic c’est 200 000 clients par an. Sincèrement, je ne vois pas 200 000 personnes prendre le trolleybus pour monter jusqu’à Royat. Les gens viennent pour 2h ou 2h30, ils n’ont pas de temps à perdre dans les transports ».
Pour l’ heure le projet n'est qu'à l'étude. Il faudra deux années de travail pour analyser les hypothèses.