Depuis le lundi 20 janvier, une soixantaine de salariés de Luxfer, à Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, occupent l’usine. Les syndicats soupçonnent la direction de vouloir détruire les machines.
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A Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, la situation est très tendue entre la direction et les syndicats de l’usine Luxfer. La fermeture de cette usine qui fabrique des bouteilles de gaz haute pression à destination des hôpitaux ou des pompiers, avait été annoncée en novembre 2018. Depuis juin 2019, 122 licenciements sur le site ont eu lieu. Depuis le lundi 20 janvier, à 7 heures, l’usine est bloquée. Axel Peronczyk, salarié et élu CGT, explique : « Nous avons décidé d’occuper le site car à 7 heures du matin, nous avons vu la direction arriver avec des machines pour détruire notre outil de travail. Nous avons mis en place un blocage immédiat. Cette destruction de Luxfer est illégale car l’entreprise a l’obligation de revitalisation du site ». Contactée, la direction de Luxfer est restée injoignable.
Le projet de SCOP menacé
Axel Peronczyk précise : «
Nous bloquons 24 heures sur 24. Nous sommes 60 salariés à nous relayer. Si la direction s’en prend à notre outil de travail, notre projet de SCOP ne peut pas voir le jour ». Depuis plusieurs mois, les syndicats portent un projet de création d’une Société Coopérative et Participative, avec un démarrage effectif de 35 salariés, avant un passage prévu à 60 employés. Axel Peronczyk indique : «
Cela fait 14 mois que l’on se bat, et là, c’est le coup de grâce. On réquisitionne l’usine et on ne bougera pas tant que l’on n’aura pas des réponses des décideurs ». Dans le dossier Luxfer, les syndicats attendent le 7 février une décision du Ministère de l’Economie et des Finances sur le motif économique des licenciements.