Le service Médecine du travail du CHU de Clermont-Ferrand, avec l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), cherche à comprendre les liens entre le travail, le stress, et les habitudes de vie. Des comportements qui se sont modifiés avec la crise de la Covid-19. Pour y arriver, les chercheurs font appel à des volontaires.
Des travailleurs sédentaires pour faire avancer la recherche. Les chercheurs de l'INRAE (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l'alimentation et l'environnement) se sont associés au service de Médecine du travail du CHU de Clermont-Ferrand, et au Laboratoire d'Informatique, de Modélisation et d'Optimisation des Systèmes (LIMOS). L'objectif, mieux comprendre les relations entre le stress, le travail et les habitudes de vie chez les travailleurs du tertiaire.
La Docteur Sylvie Rousset à l'unité de Nutrition Humaine de l'INRAE, en charge de l'étude avec son étudiante Carole Brun, constate qu'en temps de Covid, "on a été soumis à des restrictions de pouvoir travailler sur place. Par exemple dans notre organisme, nous sommes toujours encouragés à télétravailler en partie."
La technologie clermontoise aide au développement de ces études
Partant de ce constat, le projet souhaite mieux comprendre l'impact du télétravail, par rapport à l’importance de la sédentarité.
Pour ce faire, les chercheurs font appel à des hommes et des femmes, âgés entre 40 et 60 ans, en activité professionnelle, assis la majeure partie du temps, ayant un smartphone Android et un ordinateur. Ces derniers sont invités à remplir des données sur une application de recherche mobile sous Android « WellBeNet ». "C'est une application de recherche dédiée au projet. Elle a été développée à partir des années 2012/2013, avec une entreprise clermontoise."
Depuis l'INRAE a collaboré avec le CHU de Clermont, pour mettre en place des algorithmes capables de prédire le niveau d’activité physique dans le cadre de sédentarités. "On a développé cette application pour établir des liens, des relations entre des comportements et des états de santé. Ce qui nous préoccupe aujourd’hui dans notre unité nutrition humaine, c’est le développement des maladies chroniques comme le diabète, comme l’obésité, comme le cancer. Il faudrait mieux comprendre les comportements pour pouvoir mieux lutter plus efficacement" explique Sylvie Rousset.
Le rapport attendu vers juillet 2022
Cette étude se réalise dans un cadre de projet plus large, appelé : Covistress. "C’est un projet dans lequel on a étudié les comportements pendant le confinement complet d’une part. Et puis il y a plusieurs autres études." Il y a notamment eu par exemple l'étude du comportement des étudiants pendant le confinement en mars 2020.
L'étude est en cours de réalisation et se poursuivra dans les prochaines semaines. Les premiers rapports sont attendus courant juillet 2022. Vous pouvez encore vous porter volontaire en cliquant sur ce lien. Vous pouvez directement contacter les deux chercheuses via ce mail et ce numéro : covistress2@gmail.com et 06 74 40 20 52