Cour d’assises du Puy-de-Dôme : Un père dépressif jugé pour avoir égorgé sa fillette

Le drame s'est déroulé en septembre 2014 dans un immeuble de la rue de l'Oradou à Clermont-Ferrand.
Un père de famille comparaît le 16 janvier devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour homicide volontaire sur mineure de moins de 15 ans. ©F3 AUVERGNE

Un dramatique faits divers va être jugé le 16 janvier par la cour d’assises de Riom. Le 15 septembre 2014, un homme de 37 ans a tué sa fille âgée de deux ans et demi alors qu’elle dormait. Un geste toujours inexpliqué.

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Que s’est-il passé le 15 septembre 2014 dans l’appartement du 53 bis rue de l’Oradou à Clermont-Ferrand, où vivaient Abdellah L., son épouse Maryem et leur petite fille âgée de 2 ans et demi ?

Comment et pourquoi Abdellah a-t-il tué à l’arme blanche la fillette qui s’était tranquillement endormie dans son lit à barreau, pendant que Maryem prenait une douche ?

Les jurés de la cour d’assises de Riom (63) devront tenter de comprendre le geste d’Abdellah L., poursuivi pour meurtre d’un mineur de moins de 15 ans. Il encourt 30 années de réclusion criminelle.

HOSPITALISATION D’OFFICE

Arrêté trois heures après les faits, à quelques mètres du lieu du drame, l’homme n’avait pas pu être gardé à vue, en raison de son état de santé. Vu par un psychiatre, il avait été placé au centre hospitalier Sainte-Marie.

Le psychiatre suivait Abdellah L. depuis 2009 pour un état dépressif. Il avait été hospitalisé d’office une première fois, à la demande de ses parents. Selon sa mère, il avait fait appel à un Imam pour l’exorciser car il voyait des "djinns", autrement dit des démons.

Abdellah L. avait ensuite été contraint de cesser de travailler chez Aubert et Duval aux Ancizes (Puy-de-Dôme) et avait même été déclaré invalide.

MARIAGE ARRANGE

C’est dans le cadre d’un mariage arrangé entre leur famille respective que Maryem a épousé d’Abdellah L. en 2008 au Maroc. Deux ans plus tard, la jeune femme venait le rejoindre à Clermont-Ferrand , où elle donnait naissance à la petite Bouthaina, une enfant désirée par ses deux parents.

Mais deux ans plus tard, contrainte à l’isolement et n’ayant pas le droit de travailler, Maryem profite d’un séjour au Maroc pour entamer une procédure de divorce, procédure à laquelle elle renonce finalement, pour que « sa fille grandisse en France ».

"POUR NE PAS REGRETTER"

Quelques semaines avant le drame, Abdellah L. aurait demandé à son épouse de repartir au Maroc et d’y emmener leur fille. Lorsqu’elle lui a demandé pourquoi, il lui aurait simplement répondu "pour ne pas regretter". Des mots dont elle n’avait pas saisi le sens à l’époque, mais qui depuis ont pris un tour particulièrement tragique.

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