COVID dans le Puy-de-Dôme : « Un optimisme prudent est de rigueur »

Près de 10 millions de Français ont été testés positifs au COVID lors du seul mois de janvier. Mais qu’en est-il en Auvergne ? Dans le Puy-de-Dôme, le délégué de l’ARS fait part d’un « optimisme prudent » au sujet de la progression de l’épidémie.

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Mercredi 2 février, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est montré optimiste sur la progression de l’épidémie de COVID. Il a déclaré : "Le pire est derrière nous et nous avons fait le plus dur". Mais quelle est la situation dans le Puy-de-Dôme ? Jean Schweyer, directeur délégué de l’Agence régionale de santé du département, rappelle que l’épidémie circule fortement : « On a des taux d’incidence qui sont élevés, dans le Puy-de-Dôme, avec un taux de près de 3 500 pour 100 000 habitants. C’est évidemment le taux le plus élevé qu’on ait jamais eu. Il est clairement lié à Omicron, qui représente 97 % des criblages identifiés. Cette épidémie se répand de manière extrêmement rapide. Dans la région, ce taux commence à baisser, passant de 4 000 à 3 500. Le Puy-de-Dôme a toujours un peu de retard par rapport à la région donc ce taux n’a pas encore baissé, mais ce n’est pas inquiétant en soi. La circulation est notamment très forte chez les jeunes. Chez les 0-9 ans, le taux d’incidence est de 5 000, et chez les 10-19 ans, il est supérieur à 6 000 ».

Un taux de positivité élevé

Les chiffres montrent une forte circulation du virus : « Il faut retenir que le virus circule fortement. Cela représente 62 000 tests réalisés par semaine dans le Puy-de-Dôme, avec quasiment 23 000 cas positifs par semaine dans le département. Le taux de positivité est à 36 %, ce qui est élevé. De ce point de vue-là, on n’est pas encore dans la décrue dans le département ».

"L'hôpital tient"

En dépit de ces chiffres élevés, Jean Schweyer se veut rassurant : « Parmi les points positifs, il y a les chiffres de l’activité hospitalière. Malgré le taux d’incidence élevé, ces chiffres restent mesurés et n’augmentent pas. On est autour de 160 personnes hospitalisées en hospitalisation conventionnelle. Le chiffre de 247 de Santé Publique France correspond au nombre de personnes hospitalisées dans tous les services, et l’on compte des personnes deux fois en intégrant les patients en SSR (soins de suite et de réadaptation, NDLR). Ce chiffre de 160 évolue peu. Ce qui est satisfaisant c’est qu’on voit qu’avec un taux d’incidence qui dépasse tout ce qu’on a connu, on a une activité hospitalière qui est très mesurée. On est à 18 personnes en réanimation. Santé Publique France indique un chiffre de 30 mais il intègre les personnes en soins critiques. Ces chiffres ne baissent cependant pas, ce qui crée une tension sur l’hôpital. L’hôpital tient, et c’est notamment dû à la vaccination ».

La prépondérance du variant Omicron

Le délégué départemental de l’ARS indique le profil des personnes en réanimation : « On a ce double profil de personnes non-vaccinées ou de personnes avec des pathologies très lourdes, souvent très âgées. On n’a pas le phénomène de personnes vaccinées et en bonne santé qui se retrouveraient hospitalisées à cause du COVID ». Il note une variation de l’épidémie depuis la prédominance du variant Omicron : « Vu le nombre de contaminations, on peut penser que la variant Omicron est moins virulent que Delta. Cela montre que le vaccin protège. Il y a beaucoup moins de personnes qui vont en réanimation, ou qui vont à l’hôpital alors que le nombre de contaminations explose. En revanche, les médecins de ville nous disent qu’ils ont un peu plus d’activité avec des personnes positives, avec des formes significatives ».

"On voit une réalité qui est assez favorable"

Jean Schweyer pense aux semaines à venir : « Un optimisme prudent est de rigueur. On voit une réalité qui est assez favorable. On voit que les départements proches de nous qui sont toujours un peu en avance ont des données qui commencent à baisser. On voit que le fameux R 0 (le taux de reproduction du virus, NDLR) est inférieur à 1 dans la région. Il marque une baisse. Tout cela suppose un certain optimisme mais aussi une vraie vigilance car on n’est pas sortis de la circulation du virus ».

La question de la vaccination

Il se félicite des taux de vaccination dans le département : « Par rapport à la population générale, le taux de vaccination avec deux doses est de 78,5 %, ce qui est dans la moyenne nationale et un peu plus que la moyenne régionale. C’est un taux qui est satisfaisant. Pour les personnes âgées de plus de 80 ans, ce taux est de 86,9 %. On est assez satisfaits des données concernant les rappels. Le département est à 56,2 %, à comparer à 53 % pour la France et 51,4 % pour la région. Cela représente 371 000 personnes qui ont fait l’objet du rappel depuis le début de la campagne ». Il explique pourquoi le nombre de vaccinations est en baisse dans le Puy-de-Dôme : « Vu qu’il y a beaucoup de contaminations et de cas contact, cela provoque une baisse de la vaccination. C’est mécanique. On a une partie importante de personnes qui annulent leur rendez-vous car concernés par l’infection. Dans l’immédiat, on maintient le dispositif de vaccination. Pour ceux qui voudraient se faire vacciner dans la période qui vient, c’est très facile ».

L'importance des gestes barrières

Le délégué départemental souligne qu’il ne faut pas baisser la garde : « Le message est de rappeler l’importance des gestes barrières. On connaît les adaptations, qui sont légitimes. Ces gestes barrières sont à adopter en particulier pour les personnes fragiles. Les jeunes sont très touchés mais heureusement, ce n’est pas une population à risque et cela ne génère pas d’inquiétude. En revanche, il faut penser à l’entourage et appliquer les gestes barrières. On espère rentrer dans le moment où l’épidémie va baisser mais on n’y est pas encore ».

Afin de mesurer la progression de l’épidémie en Auvergne, voici les chiffres fournis par Santé Publique France.

Le nombre de patients hospitalisés

En Auvergne, mercredi 2 février, on compte 591 patients hospitalisés pour cause de COVID. Voici la répartition par département : ·        

  • Allier : 132 patients hospitalisés (+ 24 en une semaine)         
  • Cantal : 56 patients hospitalisés (+ 14 en une semaine)         
  • Haute-Loire : 156 patients hospitalisés (+ 30 en une semaine)         
  • Puy-de-Dôme : 247 patients hospitalisés (+ 3 en une semaine)                                                                                            

En l’espace d’une semaine, ces chiffres sont en hausse. En effet, mercredi 26 janvier, on recensait 526 patients hospitalisés en Auvergne. Il y a eu 65 patients d'hospitalisés en plus en une semaine en Auvergne.

Avec la carte ci-dessous, vous pouvez connaître le nombre de personnes actuellement hospitalisées pour COVID 19.



Le nombre de patients en réanimation

En Auvergne, mercredi 2 février, on recense 46 patients en réanimation pour cause de COVID. Voici la répartition par département : ·        

  • Allier : 6 patients (- 3 en une semaine)         
  • Cantal : 6 patients (+ 3  en une semaine)         
  • Haute-Loire : 4 patients (chiffre stable sur une semaine)         
  • Puy-de-Dôme : 30 patients (+ 5 en une semaine)


En une semaine, ces chiffres sont en légère hausse, car mercredi 26 janvier, on comptait 41 patients en réanimation en Auvergne, pour cause de COVID. Il y a eu 5 patients de plus en réanimation en une semaine.

Avec la carte ci-dessous, vous pouvez visualiser le nombre de personnes actuellement en réanimation ou en soins intensifs pour cause de COVID.  

Le taux d’incidence par département

Santé Publique France a publié les taux d’incidence pour 100 000 habitants pour la semaine glissante du 24 au 30 janvier. Voici les données par département : ·        

  • Allier : 3 050,9        
  • Cantal : 3 148,2         
  • Haute-Loire : 4 381,6         
  • Puy-de-Dôme : 3 466,5


En l’espace d’une semaine, ces chiffres sont en hausse. Voici les données par département pour la semaine glissante du 17 au 23 janvier. : ·        

  • Allier : 2 743,3        
  • Cantal : 2 288,3        
  • Haute-Loire : 4 473,3        
  • Puy-de-Dôme : 3 004,4


Grâce à la carte ci-dessous, vous pouvez visualiser le taux d'incidence dans les départements auvergnats.  

Le nombre de décès depuis le 1er mars 2020


En Auvergne, mercredi 2 février, on enregistre 2 096 décès dus au COVID depuis le 1er mars 2020. Voici la répartition par département : ·        

Allier : 680 décès (+ 8 en une semaine)        
Cantal : 169 décès (+ 2 en une semaine)         
Haute-Loire : 317 décès (+ 5 en une semaine)         
Puy-de-Dôme : 902 décès (+14 en une semaine)

Sur une semaine, ce chiffre est en augmentation, puisque mercredi 26 janvier, on comptait 2 039 décès dus au COVID en Auvergne depuis le 1er mars 2020. En l'espace d'une semaine on a enregistré 29 décès supplémentaires en Auvergne.

Grâce à la carte ci-dessous, vous pouvez visualiser le nombre cumulé de personnes décédées du COVID 19 depuis le 1er mars 2020.  

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