Les tags, les incivilités répétées et les dégradations récurrentes exaspèrent de plus en plus les municipalités. Dans le Puy-de-Dôme, les maires de Clermont-Ferrand et de Châtel-Guyon ont clamé leur colère sur les réseaux sociaux.
Pour dire stop aux incivilités et aux tags qui se multiplient dans leurs villes, deux maires du Puy-de-Dôme exaspérés ont fait part de leur colère sur les réseaux sociaux. A Châtel-Guyon, c'est la vandalisation de sculptures qui a tout d'abord provoqué la colère de la municipalité. Quant au maire de Clermont-Ferrand, il a dénoncé les tags récurrents dans sa ville.
"Mare des ces ados/adultes désœuvrés alcoolisés, des parents absents, de la justice laxiste"
Dans la nuit du vendredi au samedi 1er septembre, deux sculptures ont été vandalisées dans un parc de la ville de Châtel-Guyon. Le maire Frédéric Bonnichon a immédiatement tweeté : "Bande de CONNARDS Je porterai plainte contre x pr destruction d’œuvres d’art cette nuit parc thermal + autres dégâts matériels C’est un délit inadmissible Mare des ces ados/adultes désœuvrés alcoolisés des parents absents de la justice laxiste".
Bande de CONNARDS Je porterai plainte contre x pr destruction d’œuvres d’art cette nuit parc thermal + autres dégâts matériels C’est un délit inadmissible Mare des ces ados/adultes désœuvrés alcoolisés des parents absents de la justice laxiste @Prefet63 pic.twitter.com/5W77kBX4W6
— Bonnichon Frederic (@fbonnichon) 1 septembre 2018
Rencontré par une de nos équipes, le maire de Châtel-Guyon a expliqué : "Nous sommes exaspérés comme les habitants de toutes ces incivilités, ce n’est pas de la grande délinquance mais c’est de la délinquance du quotidien : les tags, les dégradations, des carreaux de cassés ou un abri bus… J’ai voulu partager mon exaspération car les maires dans les petites communes sont en première ligne avec assez peu de moyens pour lutter contre ces phénomènes".
Identifier et sanctionner celles et ceux qui dégradent l'espace public, c'est aussi l'esprit d'un tweet du maire de Clermont-Ferrand. Mercredi 5 septembre, Olivier Bianchi a écrit : "Je suis excédé par la bêtise et les incivilités! Nous avions nettoyé les graffitis les 9 et 14 août, ils sont de retour, et avec les habitants d’Anatole France et du quartier de la gare nous sommes d’accord il y en a MARRE!"."Je suis excédé par la bêtise et les incivilités!
Je suis excédé par la bêtise et les incivilités!
— Olivier BIANCHI (@olivierbianchi1) 5 septembre 2018
Nous avions nettoyé les graffitis les 9 et 14 août, ils sont de retour, et avec les habitants d’Anatole France et du quartier de la gare nous sommes d’accord il y en a MARRE! pic.twitter.com/XdQDchZlAI
Effacer les tags représente un budget annuel de 320.000 euros pour la ville. Monique Bonnet, adjointe à l'espace publique à Clermont-Ferrand explique : "Les tags coûtent très cher. C’est frustrant pour les élus, pour les contribuables et pour ceux qui interviennent. Dès qu’un tag est effacé et que les équipes ont fini quelques jours après il faut de nouveau intervenir". Puis elle ajoute : "Toutes les collectivités font le même constat. A partir du moment où la pédagogie ne suffit plus nous pensons qu’en sanctionnant nous arriverons à obtenir un bon comportement sur l’espace public".
En juin dernier, la municipalité de Clermont-Ferrand a lancé un plan propreté qui s'attaque aussi bien aux tags, qu'aux mégots, aux crottes et autres déchets. Autant d'incivilités qui agacent les élus et gâchent le quotidien des habitants.