Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme qui gère 57 collèges publics lance un grand plan de réhabilitation de ces établissements, privilégiant la sobriété énergétique. Des travaux qui vont profiter aux 24 000 collégiens qui y sont scolarisés.
Pour réhabiliter ou reconstruire 4 collèges d’ici 2027, pour investir dans la réhabilitation ou l’extension de plus d’une vingtaine d’autres établissements et pour engager l’ensemble des collèges publics du Puy-de-Dôme dans un programme de rénovations par thématique (toiture, cours et préaux, self et restauration scolaire, sécurisation, isolation et amélioration énergétique) le Conseil départemental lance un « plan Marshall des collèges » pour un montant de 110 millions d’euros.
L’accent sera mis sur la sobriété énergétique grâce à l’isolation, la pose de panneaux photovoltaïques, par le choix de matériaux respectueux de l’environnement et les économies d’énergies qu’elle entraîne. "C’est évidemment une priorité puisqu’on est tous confrontés à l’augmentation du coût des énergies, y compris dans les collèges. On a déjà beaucoup été sollicités depuis le début de l’année par des établissements qui voient leurs factures s’envoler et ces investissements-là qu’on va faire aujourd’hui, c’est un engagement sur le long terme pour aussi réussir à réduire ces factures" explique Audrey Manuby, vice-présidente en charge des collèges. "Tout cela mis bout à bout pour que certains puissent devenir des établissements à énergie positive".
Dans le Puy-de-Dôme, on compte 77 collèges, dont 57 publics. Le département est propriétaire ou en assure la gestion. Sur un total de 30 000 collégiens, 24 000 fréquentent ces établissements publics. "La jeunesse, c’est notre priorité" poursuit Audrey Manuby "et c’est notre rôle de fournir aux élèves des bonnes conditions de travail. C’est un gros coup de pouce supplémentaire par rapport à des travaux courants parce qu’on s’est rendu compte que ces établissements nécessitaient des travaux importants. Pour certains de la rénovation complète, peut-être même de la reconstruction parce qu’aujourd’hui, on ne s’interdit rien puisqu’on a des bâtiments qui sont vieillissants et pour lesquels on n’arrivera pas forcément à adapter les locaux aux usages. Un exemple : à l’époque de la construction de ces collèges, on n’avait pas 29 ou 30 élèves par classe. Aujourd’hui, on se rend compte qu’on a des salles de classes sous dimensionnées".
A Beaumont, le collège Molière regagne des effectifs
Dans une des communes limitrophes de Clermont-Ferrand, le collège Molière fait figure d’exemple. Sa toute nouvelle principale Anne Eberlé fait le point : "En termes d’effectifs, on est passés il y a 9 ans de moins de 300 élèves à aujourd’hui quasiment 550. Il y a 4 ans, le Conseil départemental avait déjà financé une extension avec 2 salles supplémentaires et à compter des vacances de la Toussaint nous aurons la chance d’obtenir des travaux qui vont nous amener à avoir 3 bâtiments modulaires supplémentaires pour accueillir au mieux nos élèves et permettre à nos enseignants de travailler dans de bien meilleures conditions dans l’intérêt des jeunes, parce que nous sommes très à l’étroit actuellement : nous avons 20 classes pour 20 salles… Puis il y aura une extension de la salle de restauration avec un projet encore plus global puisqu’on sera sur l’idée d’un self collaboratif pour que les élèves puissent être plus actifs dans leurs repas. Enfin, comme nous sommes un des derniers collèges ouvert sur l’extérieur, il y a aura l’installation d’une clôture".
Ces 110 millions d’euros seront débloqués dès la fin septembre, mais des crédits supplémentaires pourront compléter la démarche selon les projets ou priorités qui émergeront. "Ce plan est déjà entamé puisqu’on a engagé des choses sur l’année qui vent de s’écouler. Par exemple le collège de Murat-le-Quaire où on a commencé les travaux de rénovation énergétique et d’isolation par l’extérieur pour 2,5 millions d’euros. Mais l’idée c’est bien de programmer cela pour d’ici la fin du mandat" conclut Audrey Manuby.
