Présidentielle 2022 : le meeting de Marion Maréchal, soutien d'Eric Zemmour, se déroulera bien à Thiers

Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme a tranché jeudi 31 mars : le meeting de Marion Maréchal et Jean-Frédéric Poisson, en soutien à Eric Zemmour, pourra donc avoir lieu à Thiers. La veille, le maire de la Ville, Stéphane Rodier, avait annulé la réunion.

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« Il est enjoint à la commune de Thiers de mettre à disposition des requérants la salle Armstrong Espace et de laisser se dérouler la réunion publique prévue dans cette salle ce jour à 19 heures », a ordonné le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, jeudi 31 mars.

En aucune façon, la municipalité n’a signé de contrat pour la location de cette salle.

Martine Munoz, adjointe en charge des affaires sociales à la mairie de Thiers

Les requérants étaient représentés notamment par Marion Maréchal, Jean-Frédéric Poisson et les associations « Reconquête ! », et « Via La voix du peuple ». En tant que soutien au candidat à l’élection présidentielle Eric Zemmour, ils voulaient organiser un meeting dans la ville de Thiers, jeudi 31 mars.
La veille, la réunion a été annulée par la mairie de Thiers par voie de presse. Sur les réseaux sociaux, les sympathisants du parti d'Eric Zemmour n'ont pas apprécié. Comme ce tweet "Le communiste stalinien RODIER Stéphane, Maire de Thiers, annule la réunion Reconquête avec Marion Maréchal au dernier moment, au nom de la démocratie...bien-sur !".

Ou encore dans ce tweet où une internaute s'indigne "c'est une atteinte scandaleurse à la démocratie".

À l’audience du tribunal administratif, l’avocate qui représentait la Ville mettait en avant qu’il n’y avait pas eu de contrat signé entre les requérants et la mairie. « Il y a une fiche de demande de réservation qui doit être validée et signée par la collectivité », affirme l’avocate. « En aucune façon, la municipalité n’a signé de contrat pour la location de cette salle. Nous organisons le Conseil municipal de la commune ce soir dans cette salle et il a été convoqué en bon et due forme, dans les délais. Cette salle sert depuis deux ans parce qu’elle est plus vaste et avec la pandémie c’est plus adéquate », explique Martine Munoz, adjoint aux affaires sociales à la mairie. Elle ajoute « qu’il ne s’agit en aucune façon de problèmes politiques ».

C’est une victoire de la démocratie

Me Jean-Hubert Portejoie, avocat des requérants

De son côté, la partie requérante de ce référé-liberté devant le tribunal administratif, a mis en avant que la municipalité allait « à l’encontre d’une liberté fondamentale qu’est la liberté de réunion ». « Il y a une absence de respect des règles républicaines », évoque Me Jean-Hubert Portejoie. « Il y avait un accord de volonté, on avait remis les clés de la salle à l'association « Reconquête ! » lors d'une visite du site avec les services de la ville le 23 mars 2022. Il y avait bien un accord entre la ville et les organisateurs du meeting ». L'avocat évoque devant le président du tribunal administratif, les différents échanges de mail entre un agent de la Ville et les associations responsables de l'organisation du meeting. 

Finalement, les requérants ont obtenu gain de cause. « C’est une victoire de la démocratie », affirme Me Jean-Hubert Portejoie. Dans sa décision le tribunal affirme que « même si le contrat de location n’a pas encore été signé formellement par la commune, par son comportement aussi soudain qu’invalidant l’activité de ses propres services, la veille de la tenue de cette réunion publique, le maire a porté une atteinte grave et manifestement illégale à l’exercice de la liberté fondamentale de réunion, dans le contexte de la campagne officielle des élections présidentielles ».

Nous sommes une ville qui s’est libérée par elle-même de l’envahisseur nazi, nous n’accueillons pas les personnes qui font l’apologie du maréchal Pétain.

Stéphane Rodier, maire (DG) de Thiers

Contacté par téléphone, le maire de Thiers divers gauche, Stéphane Rodier, a réagi «  Nous sommes déçus de cette décision nous pensions avoir justifié suffisamment. Mais nous appliquerons la décision de justice. Au-delà de la décision, il n’est pas question d’interdire le déroulement d’un meeting. Mais nous sommes une ville qui s’est libérée par elle-même de l’envahisseur nazi, nous n’accueillons pas les personnes qui font l’apologie du maréchal Pétain ».

La réunion aura bien lieu à Thiers jeudi 31 mars à 19 heures dans la salle Armstrong Espace. Entre 300 et 400 personnes, étaient inscrites à la réunion. Mais sans Marion Maréchal qui l'a annoncé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. 

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