Ici la dernière monitrice formée, c’était il y a plus de 15 ans, et elle n’enseigne plus le ski puisqu’elle exerce le métier de professeure des écoles. Et la relève se fait attendre : pour décrocher le diplôme d’Etat délivré par l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme de Chamonix, la formation est longue, balisée de plusieurs stages et examens et elle est coûteuse. "Il faut aussi un bon niveau sportif qui se prépare dès le ski-club", pourtant bien présent à Chastreix."Les viviers de ski-club sont très importants pour le diplôme" précise la directrice de l’école Patou Vergnol. "Les enfants on en a beaucoup moins et après ces jeunes partent et quittent nos stations et on est triste de ne pas pouvoir agrandir notre école de ski à Chastreix-Sancy".
Un enjeu économique
Pour la station, la présence d’une école de ski est un élément du réseau économique local qui comprend les restaurants, les hébergeurs, les loueurs de matériel et les autres activités comme les balades en traineaux à chien. "Pour nous c’est important pour accueillir notre clientèle qui est souvent débutante et familiale" dit Thibaut Maillard, le responsable du domaine skiable. "Ça leur permet d’apprendre à skier et de pouvoir progresser sur nos pistes. Sans école de ski malheureusement, c’est dur pour eux d’accéder au domaine skiable".L’ouverture de l’autre côté du massif d’un Pôle Espoir Auvergne - Massif Central où l’on pourra allier enseignement au collège de Besse et pratique du ski dès la rentrée 2019 pourrait relancer des vocations locales, des jeunes pourraient choisir de rester sur place une fois leur formation effectuée. La création d’une école unique permettant de mutualiser les équipes de 3 ESF du Sancy est une autre piste évoquée pour assurer le passage du flambeau entre les générations de moniteurs.