A partir de début juillet, une famille de 4 personnes va quitter sa résidence d’Eiffiat dans le Puy-de-Dôme pour un tour d’Europe en camping-car d’un an. Un périple qui se fait aussi dans un but humanitaire.
A l’heure où certains planifient leur voyage pour les vacances de cet été, la famille Chirouzec qui vit à Eiffiat dans le Puy-de-Dôme s’apprête à faire le grand saut et réaliser le voyage de ses rêves. Vanessa, 33 ans, Thomas, 32 ans, Carla, 9 ans et Noa, 4 ans vont partir le 5 juillet voyager à travers l’Europe pendant un an, en camping-car.
Près de 30 000 km à parcourir
Ils vont parcourir près de 30 000 km et traverser de nombreux pays : la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la République Tchèque, l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Un projet qui a mûri depuis longtemps. Vanessa explique : « Le projet de voyager a toujours été important pour nous. L’idée est venue à peu près il y a un an et demi. C’était le bon moment, les enfants étaient plus grands. On a aussi un projet professionnel pour la suite et ça tombait à pic ».
Plusieurs objectifs
La famille Chirouze projette d’aller visiter les pays nordiques quand il fait chaud afin d’éviter les températures hivernales. Ce voyage répond à plusieurs objectifs. Vanessa raconte : « Le premier est de voir comment vivre ensemble à 4, apprendre à vivre la contrainte de manière différente, s’adapter aux pays que l’on va traverser, effectuer l’apprentissage de l’école et une envie de s’ouvrir au monde. Le deuxième est de pouvoir visiter les incontournables de chaque pays ». Autre objectif : s’investir au sein de l’association Bonne mine, en Bulgarie. Il s’agit d’une association française créée en 1985 qui vient en aide à une vingtaine d’orphelinats et d’établissements pour handicapés et délinquants.
Soutenir une association
Vanessa souligne : « Notre but est de partager des moments dans un orphelinat grâce à des échanges de jeux. On a récolté des jeux pour enfants de 3 à 6 ans. On doit y être en décembre pour y fêter Noël. On communiquera par des gestes et des sourires tout autour du jeu. On doit y rester une semaine ». Vanessa et Thomas ont budgétisé la moindre dépense pour ce voyage. Leur périple devrait leur coûter entre 25 000 et 30 000 euros. Ils ont réussi à trouver quelques partenaires qui les aident dans cette aventure.
Des proches qui vont les rejoindre
Pendant un an, ils ne seront pas seuls sur les routes européennes car ils peuvent compter sur le soutien de leur famille. Vanessa indique : « Nos proches sont super contents que l’on parte mais c’est aussi difficile pour eux car on ne va pas les voir pendant un an. Du coup, ils vont venir nous voir. Il y aura ma sœur, mes parents. Ils sont super heureux qu’on ait la chance de faire ce voyage maintenant ». Les enfants non plus n’ont pas été difficiles à convaincre.
Le confinement comme répétition générale
Le confinement a même fait figure de répétition générale, comme l’affirme la mère de famille : « Quand on a annoncé notre projet de voyage aux enfants, ils ont dit que ça allait être super. Ma fille arrive à s’imaginer ce que représente un an de voyage. Mon fils a plus du mal et se dit que l’on va partir en vacances. On aura forcément des moments compliqués qu’il faudra gérer. En ce moment ils ont envie de voir tous leurs copains avant de partir. Le confinement nous a permis de voir le recul que l’on pouvait avoir à 4. Ca a été un premier test, notamment pour faire l’école à la maison ».
Plus que quelques jours à attendre
A quelques jours du grand départ, l’heure est aux derniers préparatifs. Ils ne nourrissent pas d'inquiétiude particulière liée au coronavirus mais surveillent de près les mesures d'ouverture des frontières européennes en raison de l'épidémie. Un mélange d’émotions s’empare également des membres de la famille. « Là on est à la fois excités et anxieux. Il y a des cartons partout dans la maison. Il faut préparer les dernières installations dans le camping-car. Il faut finaliser les éléments pour assurer l’école. Mais on a hâte de partir. Ca fait un an et demi que l’on attend » confie Vanessa. Une attente qui prendra fin dans moins d’un mois. Les aventures de ces voyageurs seront à suivre sur un blog mais aussi sur les réseaux sociaux.