Saint-Dier-d'Auvergne et ses 640 habitants. Sa belle église romane et sa brigade de gendarmerie bientôt démantelée. Pour s'opposer à sa fermeture, plus d'une centaine d'habitants ont manifesté, samedi 16 juin, et marqué leur colère par une opération ville morte.
La colère gronde à Saint-Dier-d’Auvergne. Les volets sont fermés et les rideaux baissés : c’est l’image que les habitants veulent montrer de leur commune si la gendarmerie ferme. C’est le sentiment de ces habitants venus participer à la marche de protestation contre le départ annoncé des six gendarmes. Une fermeture qui est le résultat d’une réorganisation départementale. La mission des six gendarmes va s’ajouter désormais à celles assumées par d’autres brigades, dont celle de la communauté de Billom.
« Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonce un renforcement des mesures de sécurité sur 20 départements dont celui du Puy-de-Dôme, évoque Nathalie Sessa, maire de Saint-Dier-d'Auvergne. Nous, on nous annonce la fermeture de la gendarmerie. C’est inacceptable, et on s’est tous mobilisés aujourd’hui pour dire que l’on n’est pas d’accord. »
Un des arguments serait la faible délinquance à Saint-Dier-d’Auvergne. « Il y a eu une vie de sauver grâce aux gendarmes de Saint-Dier. Même s’il y a des technologies qui permettent de communiquer avec les territoires, la proximité est une valeur essentielle pour le service public », insiste Philippe Domas, maire de Saint-Bonnet-lès-Allier.
Avec le départ des familles des gendarmes, c’est plus d’une vingtaine de personnes qui quitteraient le village. De leur côté, la maire et son Conseil municipal menacent de démissionner.