Une surveillante a été agressée par une détenue jeudi 28 mars, au centre pénitentiaire de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Le syndicat FO tire la sonnette d’alarme sur des détenus qui deviennent de plus en plus violents.
Les faits se sont déroulés jeudi 28 mars, en fin d’après-midi, au centre pénitentiaire de Riom, dans le Puy-de-Dôme, dans le quartier des femmes. Une détenue refuse de réintégrer sa cellule. Une surveillante tente alors de refermer la porte de la cellule, mais la détenue essaye de l’attraper au col et lui porte un coup à la tête. Conséquences : la surveillante a eu des douleurs au niveau du crâne et à la clavicule, ce qui entrainera un jour d'ITT.
« La détenue est connue pour son comportement psychologique ultra-violent dans le quartier des femmes », évoque Nicolas Machette, représentant syndical FO pénitentiaire.
Une nouvelle agression qui inquiète les salariés et les syndicats. « Les détenus ont changé, que ce soit dans le quartier femme ou le quartier homme. La violence est quotidienne et les agressions se font de plus en plus au couteau et aux lames de rasoir », ajoute le représentant syndical FO.
Surpopulation carcérale : "il y a entre 15 % et 20 % de détenus supplémentaires"
Ils alertent la direction. « Dans le quartier disciplinaire où a été placée la détenue, la liste d’attente est de plus en plus importante. La surpopulation carcérale se fait sentir : normalement, le centre pénitentiaire a une capacité maximum de 554 places. En ce moment, il y a entre 15 % et 20 % de détenus supplémentaires. L’administration installe des lits superposés dans des cellules où normalement il n’y a qu’une personne », insiste Nicolas Machette.Suite à l’agression, le syndicat demande à la direction un transfert de la détenue dans un autre établissement, et des moyens de contrôle supplémentaires. Contactée par téléphone, la direction n’a pas souhaité réagir.