Alors que François Fillon tente de relancer sa campagne à la Réunion, en Auvergne ses partisans restent mobilisés. Une tâche pas toujours évidente.
Samedi 11 février, des militants pro François Fillon se sont rendus au marché de Riom pour défendre leur candidat et distribuer sa « lettre aux Français ». Une tâche pas toujours facile pour ces militants.
Car ce qui domine c'est l'indifférence. Mais l'hostilité face au candidat de droite se fait aussi bien sentir. En témoigne ces quelques réactions de passantes : « Quel voleur, ce n’est pas possible » ou encore, « c’est immoral de continuer à se présenter ainsi ».
Un homme dit aussi ne pas comprendre pourquoi François Fillon continue à maintenir sa candidature : « Je ne supporte pas cela. Quand on a fait des bêtises, il faut les assumer. Il devrait se retirer. »
Optimisme forcené
Mais les militants ne se démontent pas. Elisabeth Montfort, coordinatrice du comité de soutien de François Fillon pour le Puy-de-Dôme, veut ainsi croire que l’ancien Premier ministre aura « 40% dans les sondages dans un mois. Et là, il y aura foule derrière nous. »
Pour Aymeric du Ranquet, porte-parole du comité de soutien de François Fillon pour le Puy-de-Dôme pense lui que « c’est surtout la pédagogie. C’est vrai qu’il y a quelques personnes réfractaires qui aujourd’hui ne comprennent pas toutes les finalités de l’histoire. Pour nous, c’est très difficile à comprendre donc il faut aller sur le terrain. C’est très important d’être là aujourd’hui pour faire voir aux gens que nous sommes toujours là, pour faire voir que François Fillon a un programme. »
Dans la foule, ils trouvent quand-même des soutiens : « Cela vient de plusieurs endroits à la fois, c’est une belle connivence pour empêcher que la droite passe », pense une femme interrogée.
Enfin, pour un autre homme présent au marché de Riom, le salut viendra de la justice : « Je pense qu’elle se prononcera prochainement et on verra qu’il avait parfaitement raison et que tout est parfaitement clair et légal. »
Et puis, ces militants se souviennent, l'hostilité était beaucoup plus forte en 2012 quand il fallait défendre un certain Nicolas Sarkozy.