Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture, est arrivé à 16h30 à Cournon-d'Auvergne pour inaugurer le 24ème Sommet de l'élevage qui s'est ouvert mercredi matin dans un contexte compliqué. Entre crise économique et épidémie chez les bovins, les éleveurs sont à cran.
"Les éleveurs prennent leurs responsabilités, nous vous demandons une chose aujourd'hui, c'est de prendre les vôtres". En accueillant le ministre de l'agriculture au Sommet de l'élevage, Jacques Chazalet, son président, l'a mis au pied du mur. "C'est la cinquième fois que je viens au Sommet", lui a répondu Stéphane Le Foll, "je n'ai pas peur de venir ici".
Au passage, le Ministre rappelle à son auditoire qu'il n'a pas oublié les sifflets qui ont accompagné sa déambulation dans la Grande Halle d'Auvergne en 2014.
Cette année, le déplacement est plus discret. Stéphane Le Foll est arrivé discrètement, loin des regards, du côté du Zénith. C'est entre ces murs qu'il a rencontré des représentants des filières d'élevage, ainsi que les chefs de file syndicaux, parmi lesquels Xavier Beulin, le président de la FNSEA.
Il n'y a pas beaucoup de solutions à l'heure où vous parlez.
Dans la petite salle de presse où se sont entassés des dizaines d'éleveurs, Stéphane Le Foll fait un tour des différents problèmes rencontrés par la filière. Pour ceux victimes de la sécheresse, il promet une indemnisation à la fin de l'année après la réunion du conseil national des calamités en novembre. Pour la crise économique, une nouvelle réunion est prévue le 22 octobre pour évoquer l'application des précédents engagements pris. "Il n'y a pas beaucoup de solutions à l'heure où vous parlez", lui lance alors une des personnes présentes. Une phrase qui lance les débats avec le reste de l'assemblée. Le ton est virulent. "Arrêtons de parler de prix pour le moment", lance un éleveur, "à cause de la FCO, nos animaux sont bloqués dans nos exploitations, on ne peut pas vendre". "Celui qui achète mais des conditions à l'achat", répond le Ministre de l'agriculture, "ce n'est pas celui qui vend qui fixe les règles", alors que les producteurs français réclament des délais d'exportation après vaccination plus courts.