C'est le plus gros festival "trance" d'Europe, et l'un des derniers grands rendez-vous de musique électronique de France. Mais le nouveau maire de Lans-en-Vercors n'en veut plus. Et les organisateurs n'ont toujours pas trouvé de lieu pour cet été.
Les recherches continuent pour l'édition 2016, mais c'est sans doute trop juste pour l'été prochain. Des mois que les organisateurs s'évertuent à trouver une nouvelle terre d'accueil... sans succès jusqu'alors.Le festival avait déjà été annulé par deux fois, en 2007 et 2009, mais depuis il coulait des jours heureux sur le plateau du Vercors. Il n'était pas forcément au goût de tout le monde de voir débarquer des centaines de fêtards chaque année (25.000 en moyenne sur quatre jours), mais l'évènement restait largement soutenu, notamment par l'ancien maire de Lans. C'était sans compter sur le changement d'équipe municipale en mars 2014.
Depuis, la petite équipe a bien tenté de trouver une solution. Elle promet toutefois un évènement musical trance dans la région pour 2015. Mais l'association a déjà du restreindre son personnel.
Reportage Joëlle Céroni et Vincent Habran
Intervenants : Benoit Allirol
Directeur Association Hadra, Mickaël Kraemer
Maire de Lans en Vercors
L'annulation d'Hadra avait mobilisé une partie du milieu de la musique électronique et de la culture plus généralement. Depuis le début de l'année, il y aurait 142 lieux ou évènements culturels annulés en France. Ils sont répertoriés sur la carte "Culture française, tu meurs!".
Hadra en quelques chiffres
Le Hadra Trance festival, cela représente 10.000 tickets uniques vendus, 25.000 sur quatre jours.Un budget total de 930.000 euros, auto-financé à 94%. D'après les organisateurs, le festival aurait injecté près de 400.000 euros dans le tissu économique local.