La région Rhône-Alpes et le département de l'Isère ont annoncé, ce mardi 18 novembre, leur décision de travailler ensemble dans les domaines de l'éducation et de l'aide aux communes et de se doter d'un outil de promotion économique commun.
Curieusement, c'est à Paris qu'un "protocole d'intention" a été signé entre le président de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne et le président du Conseil général de l'Isère, Alain Cottalorda. Les deux socialistes se sont retrouvés avec un membre du gouvernement, le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, qui était, il y a quelques mois encore, à la tête du département isérois.
On apprend par exemple, en lisant le protocole, que "les services départementaux implantés dans les 13 maisons de territoire de l'Isère et les services de la Région présents en Isère se rapprocheront afin d'exercer leurs compétences au plus près des citoyens". Concrètement, "les services des deux collectivités exerceront leurs activités au profit des lycées dans le cadre des orientations de la Région, et des collèges dans le cadre des orientations du Département".
Cette "volonté de rechercher les mutualisations" entre les deux collectivités pourra notamment porter sur "l'accompagnement scolaire, l'orientation et la carte scolaire", a affirmé à la presse Jean-Jack Queyranne. "Les collèges et les lycées, ce sont les mêmes questions", a relevé de son côté Alain Cottalorda.
D'autre part, l'administration départementale pourra "être mise à la disposition de la Région pour l'instruction et la gestion des aides aux communes et intercommunalités". Par ailleurs, la région Rhône-Alpes "entrera dans la gouvernance" de l'Agence d'études et de promotion de l'Isère, "pour exercer son rôle de collectivité leader du développement économique".
Dans ce domaine, il faut "aller progressivement vers une forme d'intégration", a dit M. Queyranne, regrettant qu'il existe dans le pays "150 agences de développement économique".
Reportage Aurélie Albert et Mathieu Benito
Avec une organisation très décentralisée (3.800 des 4.600 agents du Conseil général travaillent hors du siège grenoblois), "on a un modèle d'organisation proche des citoyens et des territoires, qui peut convenir à la région", a expliqué M. Cottalorda.