Ils sont nés et ont connu leurs heures de gloire aux JO de 68. Dans les Alpes, Autrans est avec Courchevel la seule station qui permet aux jeunes de s'entrainer au saut nordique, mais les tremplins du Vercors aujourd'hui à bout de souffle auraient bien besoin d'être réhabilités
Des hommes oiseaux en noir et blanc, comme s'envolant dans le ciel d'Autrans, skis aux pieds..Ces images ont été immortalisées en 1968, aux Jeux Olympiques.
45 ans plus tard, les souvenirs sont intacts dans la mémoire collective. Les équipements c'est vrai, ont souffert et vieilli. Le tremplin de 90 mètres n'est plus utilisé mais celui de 60 et les 2 plus petits sont toujours en activité .
Dès les premières neiges, la piste est aplatie à pied, à ski ou avec une dameuse à treuil, une préparation minutieuse qui doit durcir et lisser la neige, jusqu'à en faire un ruban blanc impeccable. C'est l'une des clés de la réussite du saut, mais pas seulement.Il ne suffit pas à l'homme, fût-il montagnard, d'ouvrir ses ailes pour devenir oiseau. Pour les jeunes dede la section sport-études de Villard-de- Lans, l'entrainement est quasi-quotidien. Pour 10 secondes de saut, ce sont des heures et des heures de préparation mentale et physique.