Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique - qui publie des bulletins d'alerte très suivis sur les concentrations en pollens responsables d'allergies - craint pour sa survie. Faute de subventions suffisantes, cet organisme, expert dans son domaine, pourrait devoir cesser son activité en 2025. Installé dans le Rhône, il lance un appel aux dons en rappelant son utilité en matière de santé publique.
Sur son compte X (ex-Twitter), le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, basé à Brussieu, dans les Monts du Lyonnais, ne fait pas mystère de ses difficultés : "Nous avons besoin de votre soutien" prévient le visuel qui accompagne son appel aux dons. Depuis mi-novembre, c'est l'alerte générale : cette association, créée en 1996 pour poursuivre les travaux réalisés depuis 1985 par le Laboratoire d'Aérobiologie de l'Institut Pasteur à Paris, pourrait disparaître faute de moyens financiers suffisants.
Le RNSA est menacé de disparition, car les financements 2024 sont en diminution et sont insuffisants et n'ont pas été tous versés, ce qui nous plonge dans une crise financière sans précédent
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) November 18, 2024
Nous avons plus que jamais besoin de votre soutien ! https://t.co/B4DlZwcmX3 pic.twitter.com/EpGhnbp2Pt
Pourtant, le réseau a montré son utilité dans l'information des personnes qui souffrent d'allergies aux pollens. Il étudie la concentration dans l'air des particules biologiques (pollens et en moisissures) pouvant constituer un risque allergique pour la population. Il assure également le recueil des données cliniques associées. Un organisme qui fait désormais référence : ses bulletins sont repris par la presse, ses prévisions suivies par les allergologues, et son expertise citée par les Agences Régionales de Santé.
Le problème, c'est que le RNSA vit essentiellement de subventions et, comme expliqué dans un communiqué, "les financements 2024 sont en diminution et sont insuffisants et n'ont pas été tous versés, ce qui le plonge dans une crise financière sans précédent !". La cessation de paiements menace, l'association ajoute : "C’est bien simple, sans une intervention politique rapide, le RNSA ne fonctionnera pas en 2025 !"
Par conséquent, elle encourage ses soutiens à alerter "professionnels de santé et élus locaux pour un sauvetage politique". Elle termine par cet appel aux dons : "si chaque allergique donne 1€, le RNSA est sauvé pour plusieurs années. Le réseau ne coûte que 5 centimes par allergique et par an !"