Crèche de Noël : avec ses 184 santons, Cogny perpétue la tradition provençale en terre beaujolaise

184 santons représentant différents métiers sont rassemblés dans la crèche de Cogny. Un tableau d'inspiration provençale installé dans l'église Saint-Germain.

"Les crèches ont toujours été ma passion. Quand on m'a proposé d'en faire une dans l'église, j'ai retrouvé mon âme d'enfant", explique Alain Vanier, responsable de l'église de Cogny.

Inspiration provençale et patrimoine

Des santons en costumes provençaux, des petits personnages qui représentent tous les métiers d'antan font office de figurants autour de la Sainte Famille réunie dans l'étable. Une foule de figurines miniatures disposées avec soin sur quelques mètres carrés. Dans la crèche, les vignerons, un clin d'œil au patrimoine local, sont aussi à l'honneur.  

Dans le village de Cogny, la tradition de Noël est bien respectée. Cette crèche rassemblant plus de 180 personnages a été installée dans l'église de la commune du Rhône. C'est la quatrième année que Cogny se conforme à cette tradition. Une attraction pour attirer des visiteurs et découvrir l'édifice religieux, ouvert en de rares occasions, selon le maire Rémy Aurion. Une valorisation pour cette église entièrement construite en pierres dorées en 1858. Un bijou du patrimoine local.

Valeurs humaines et connaissances

"Quand on a commencé il y a quatre ans, on a fait une petite crèche avec une cinquantaine de santons. Elle nous a plu et elle a attiré des gens. L'année suivante, on a été rejoint par un décorateur de cinéma", explique Alain Vanier, responsable de l'église. On a trouvé des santons, on nous en a amené, on nous en a donné. On est arrivé à 184 santons, mais on ne veut pas aller plus loin".

"Ce qu'on a voulu représenter, ce sont des valeurs importantes, des valeurs chrétiennes (...) En 48 heures, on a fédéré des bonnes volontés pour travailler ensemble et assembler cette crèche", ajoute-t-il. La réalisation de cette crèche est le travail de plusieurs bénévoles.

Philippe Merlot-Morat, professeur à l'université, il enseigne la littérature espagnole contemporaine et les arts visuels. Il est à l'origine de cette initiative. Ce dernier a confié sa collection de santons à la paroisse il y a quelques années. "La crèche s'est montée petit à petit. C'était une volonté de faire connaître une certaine culture générale". "Je m'étais rendu compte, en cours, que certains étudiants, même de niveau Master, n'avait pas cette culture religieuse indispensable pour les cultures hispaniques, mais aussi pour la culture générale (...) les étudiants passent à côté de références, ce qui peut les amener à faire des contre-sens", explique l'enseignant. Est née l'idée de faire connaître cette culture générale, à travers une crèche. Un élément du patrimoine culturel. 

La crèche est visible chaque samedi et dimanche après-midi jusqu’au 5 janvier 2025.