Depuis ce mardi 1er février 2022, les véhicules de plus de 3,5 tonnes ne peuvent plus emprunter le pont de Condrieu qui enjambe le Rhône, au sud-ouest de Lyon. Le pont suspendu qui relie les départements du Rhône et de l'Isère est sous surveillance depuis plusieurs années.
Le pont de Condrieu est un pont suspendu enjambant le Rhône entre les communes de Condrieu dans le Rhône et Les Roches-de-Condrieu dans l'Isère.
Nouvelles restrictions de circulation
Depuis ce mardi 1er février 2022, une nouvelle limitation de tonnage entre en vigueur : les véhicules de plus de 3,5 tonnes ne peuvent plus emprunter cet ouvrage. Une dérogation est cependant en vigueur pour les services de secours et les transports scolaires jusqu'en juin.
L'ouvrage est très emprunté : il accueille en moyenne 8 500 véhicules par jour. Il fait déjà l'objet d'une interdiction aux engins de plus de 19 tonnes. Elle s'applique depuis le 25 novembre 2020. Une circulation alternée a également été mise en place en juillet dernier.
Construit en 1934, il n'a pas été épargné lors de la deuxième guerre mondiale. Il a bénéficié d'une reconstruction en 1945. Le pont de Condrieu est placé sous haute surveillance depuis plusieurs années, notamment en raison de la dégradation de certains de ses câbles de suspension en acier. Selon de récentes études, leur état serait même jugé alarmant. "Les études réalisées fin 2021 ont montré une détérioration supplémentaire des câbles," indique le maire DVD de Condrieu, Philippe Marion. "Décision a été prise par les départements de l'Isère et du Rhône, de passer en limitation à 3,5 tonnes"
Quelles alternatives pendant les travaux?
Une vaste rénovation du pont suspendu doit être lancée. Durant le chantier, une fermeture totale de l'ouvrage n'est pas exclue. "A partir de là, on a commencé déjà à travailler sur la mise en place d'une navette fluviale. Elle permettrait un trafic entre les deux rives pour les piétons et les vélos," explique le maire de Condrieu, Philippe Marion. "Concernant les véhicules, ils passeront soit en amont, via le barrage de Reventin-Vaugris; soit en aval, grâce au barrage de Chavanay," précise-t-il
Les collectivités locales en charge de l'ouvrage devraient prendre une décision en avril concernant la nature des travaux à engager. Des études sont en cours. La phase de travaux devrait débuter courant 2023 pour une durée approximative de deux ans. Le coût du chantier est estimé à environ 17 millions d'euros.