Ce lundi 20 janvier marque l'investiture de Donald Trump à la Maison blanche. C'est le jour choisi par des milliers de personnalités, mais également des institutions pour quitter le réseau social X. La ville de Lyon et son maire l'ont officiellement annoncé.
Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a annoncé ce lundi, jour de l'investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche, son départ du réseau social X d'Elon Musk, un instrument "entraîné à fragiliser nos démocraties" a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Au revoir X"
Après la mairie de Paris, les régions Bretagne ou Grand Est et des dizaines d'élus ou d'associations, le maire de la troisième ville de France lance "au revoir X" dans un message diffusé sur d'autres réseaux sociaux.
"La promesse n'est plus tenue"
Il explique que : "en tant que maire, mais aussi en tant que citoyen, j’ai pris la décision aux côtés d’autres élus, universités et associations de quitter X." Il poursuit : "c’est désormais la loi du plus fort qui régit ce réseau social".
Depuis le rachat de la plateforme en 2022 par Elon Musk, il est évident que les règles ont changé. La promesse d’une parole directe, sans entrave, entre citoyens, n’est plus tenue.
Grégory Doucet, maire (Les Ecologistes) de Lyon
"Un exode massif"
Avec lui, de nombreux autres élus profitent de cette journée symbolique pour quitter la plateforme. Beaucoup d'adjoints écologistes suivent le mouvement, comme Sophia Popoff qui parle d'un "exode massif".
🔥Je viens de faire mon #eXit! L’exode de X est massif. Ne perdez pas un seul de vos abonnés. Grâce à #HelloQuitX j’ai inscrit 2134 nouveaux passagers pour partir vers #BlueSky & #Mastodon. Retrouvez automatiquement vos communautés le #20Janvier via https://t.co/0CKYJHjjs2 !
— Sophia Popoff 🫰 (@SophiaPopoff) January 16, 2025
Le président écologiste, à la métropole de Lyon, Bruno Bernard, explique, lui, que : "vous êtes de plus en plus nombreux sur le réseau social "Bluesky". Tout en restant sur X, il invite ceux qui le souhaitent, à le suivre sur cette autre plateforme pour ne "rien manquer de mon actualité".
"Une déstabilisation des valeurs"
Au-delà des politiques, des institutions se retirent également de X. C'est le cas de l'université Jean Moulin - Lyon 3. Dès le mois de novembre, l'université expliquait sa décision : "le refus par X de ne pas respecter le code européen de bonnes pratiques achève de jeter le discrédit sur ce réseau social". Sur la page de son compte, un communiqué de presse détaillait les motifs au nom des "principes fondamentaux".
"D'autres horizons"
De son côté, le SYTRAL, puissant syndicat des transports en commun Lyonnais, a publié ce lundi 20 janvier un message "si vous cherchez d'autres horizons" et invite les internautes à le suivre sur Bluesky.
Si vous cherchez d’autres horizons, retrouvez-nous sur Bluesky, LinkedIn, YouTube, …
— SYTRAL Mobilités (@SYTRALmobilites) January 20, 2025
Tous les liens utiles par ici ⏩ https://t.co/yQtj6HryaD pic.twitter.com/rgL0bqgk4l
Bluesky : Une alternative à X
Malgré cette forte tendance, accentuée en ce jour d'investiture, le réseau social compte encore plus de 600 millions d'utilisateurs à travers le monde, son concurrent, Bluesky, "que" 24 millions. Mais les courbes s'affolent. Ce "nouveau" réseau, créé il y a quelques mois, se veut être une alternative à X, et il affiche une croissance insolente. Depuis l'élection de Donald Trump, en novembre dernier, les abonnements des "expatriés de X", ne cessent d'augmenter.
"Défendre ses idées"
Pour autant, X n'est pas mort. Loin de là. Certains estiment même nécessaire d'y rester. C'est le cas de Pierre Oliver, maire (L) du 2ᵉ arrondissement de Lyon pour qui X reste "l'un des meilleurs outils de communication en 2025".
Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, explique, quant à elle, que faute d'un "départ collectif et massif" des politiques, et pour continuer à défendre l'écologie "sur les terrains hostiles", elle a décidé de rester membre de X.
À France Télévisions
La question du maintien ou non sur le réseau se pose également à France Télévisions. Le groupe audiovisuel français a rejoint Twitter, anciennement X, en mai 2009. Une réflexion est en train d'être menée au niveau de la présidence pour savoir si l'entreprise quitte ou non la plateforme.