Ancien adjoint de Gérard Collomb, brièvement ancien maire de Lyon, Georges Képénékian entend reprendre la ville aux écologistes en 2026. À un an des élections municipales, le conseiller municipal d'opposition a officialisé sa candidature.
"On n'improvise pas une candidature de maire. C'est vraiment mûrement réfléchi", assure Georges Képénékian. Conseiller municipal d'opposition, il a décidé de se lancer dans la campagne des élections municipales de 2026 à Lyon. L'ancien éphémère édile lyonnais s'est officiellement déclaré ce dimanche 2 févier, dans un entretien accordé à nos confrères du Progrès.
Main tendue
À 75 ans, après cinq ans passés sur les bancs de l'opposition lyonnaise, Georges Képénékian repart en campagne pour les municipales, mais sans l'appui d'un parti politique. Le candidat veut rassembler hors des structures partisanes. Il envisage de "réunir un groupe de gauche et de centre droit". Ce dernier semble faire un appel du pied au bloc central, alliance née en novembre dernier.
Je tends la main à des hommes et des femmes qui ont envie de s'impliquer pour le futur de cette ville.
Georges Képénékian
Faire passer les idées et les projets avant les partis. "Je me sens très libre aujourd'hui et j'appelle les hommes et les femmes, sans renier leurs appartenances, à participer à une aventure nouvelle qui est celle du Lyon de 2040-2050", assure le candidat. Il explique aussi ne plus croire à "une vision globale proposée par un seul parti". "Un parti peut devenir un carcan", estime Georges Képénékian.

Sans étiquette
Le candidat à la mairie de Lyon se revendique aujourd'hui sans étiquette. "80% des Français trouvent que les partis ne répondent pas à leurs attentes. Je pense qu'il faut renouveler les partis, les sortir de ces exercices de casting, d'adhésion ou de rassemblement qui donnent l'impression de cuisine", se justifie l'ancien maire de Lyon.
Son adversaire, c'est la majorité écologiste. Et l'actuel maire de Lyon, Grégory Doucet, qui a annoncé son intention de se représenter en 2026. "Les pistes cyclables, on est content. Même si tout le monde n'adhère pas, on ne va pas les déconstruire. Mais il ne suffit pas de planter des arbres pour régler le problème des canicules".
Logement, déplacements urbains, prospérité économique de la ville sont autant de thèmes qui mobilisent le candidat.
Candidat malheureux en 2020
Proche de Gérard Collomb, Georges Képénékian a été maire de Lyon entre juillet 2017 et novembre 2018 lorsque ce dernier a été nommé ministre de l’Intérieur. Il avait ensuite permis à Gérard Collomb, démissionnaire du gouvernement, de récupérer son écharpe, reprenant alors son poste de premier adjoint.
Son échec aux municipales de 2020 lui a-t-il laissé un goût d'inachevé ? Georges Képénékian avait alors conduit une liste présentée comme indépendante, notamment face à celle de Yann Cucherat, soutenue par Gérard Collomb et LREM. Sa liste n'avait recueilli que 17% des suffrages au second tour. La capitale des Gaules avait été emportée par les écologistes. "Le contexte n'a plus rien à voir", estime aujourd'hui le candidat.