La commune de la Métropole de Lyon poursuit son engagement dans la lutte contre le tabagisme en élargissant ses zones non-fumeurs dans l'espace public. Une décision plus ou moins bien reçue par les nouveaux concernés : les usagers des stades et des gymnases.
"Je suis complètement d'accord avec cette décision, car les sportifs sont parfois confrontés au tabagisme passif, et c'est très nocif". Pour Hugo, qui pratique le 400 mètres sur les pistes d'athlétisme de Tassin-la Demi-Lune, l'extension des zones sans tabac sur la commune est une bonne nouvelle. "Je vois très peu de personnes fumer au bord des stades, et depuis les tribunes, il y a une certaine distance, mais lors des compétitions, ça reste très désagréable de sentir l'odeur de la fumée."

Depuis le début de l'année 2025, l'interdiction de fumer s'étend donc aux équipements sportifs de la ville. Il est interdit de fumer, y compris les cigarettes électroniques, dans un rayon de 50 mètres autour des gymnases et des stades. Une mesure qui fait suite à la mise en place d'"Espaces sans tabac" aux abords des écoles et des établissements pour la petite enfance en septembre 2024.
Cette initiative vise à améliorer le cadre de vie des Tassilunois et à protéger la santé publique, en particulier celle des jeunes et des populations vulnérables. Elle vise aussi à combattre la banalisation du tabagisme et à inciter à un changement des comportements : "La cigarette, c'est l'opposé de la santé et des valeurs du sport", explique Pierre Jannin, conseiller municipal à la politique de la Jeunesse. "Qu'un enfant, en sortant de son activité, voit des personnes fumer, ça ne lui donne pas une bonne image du sport".
Une politique de Santé publique
La démarche s'inscrit dans le cadre d'une convention signée le 29 août 2024 entre la ville et la Ligue contre le cancer. En parallèle, la municipalité a lancé le programme "Tous en Forme" en septembre, visant à promouvoir l'activité physique et une alimentation équilibrée pour tous les âges. Une politique volontariste qui ne fait pas que des heureux.
Croisé à l'entrée d'un gymnase, Hicham est partagé : "Sur le principe, quand on a des enfants, on ne peut qu'être d'accord, mais d'un autre côté, il va falloir trouver des adaptations pour que ça convienne à tout le monde". Le Tassilunois pense notamment à l’aménagement d'espaces fumeurs abrités.

La ville prévoit d'étendre l'interdiction de fumer aux parcs et jardins publics, ainsi qu'aux cimetières. Pour Hicham, si aux abords des écoles et des gymnases la mesure est compréhensible, en revanche, précise-t-il, "dans les cimetières, je ne vois pas où est la gêne". Et de se demander quelles seront les sanctions pour les contrevenants.
Les "espaces anti-tabac" sont identifiés par des panneaux et des marquages au sol, mais la mairie assure que son objectif est de sensibiliser et de provoquer une prise de conscience chez les fumeurs, pas de distribuer des amendes.
Pour rappel, plusieurs villes de la Métropole de Lyon ont déjà mis en place des "espaces anti-tabac" autour des écoles et des crèches, notamment Lyon depuis 2022.