Ce mercredi 11 décembre, Philippe Cochet, maire de Caluire-et-Cuire (Rhône), a été condamné à 3 ans de prison, dont un an ferme, et à 5 ans d'inéligibilité, pour détournements de fonds publics. Les Caluirards ont été surpris par la nouvelle.
La condamnation du maire de Caluire-et-Cuire, Philippe Cochet, est tombée vers midi, ce mercredi 11 décembre : 3 ans de prison, dont un an ferme et 5 ans d'inéligibilité pour détournements de fonds public.
"C'est regrettable"
Ce fut une grande surprise pour un certain nombre d'habitants de la commune qui l'appréciaient : "Ça me choque parce qu'il avait bien travaillé pour la mairie, on était content de sa gestion", confie un retraité. "Je suis étonné parce que c'était un bon maire, il a fait de bonnes choses, je suis très surpris. C’est dommage, c’était un maire que j’aimais bien", déclare un riverain."C’est regrettable. Je suis sidéré parce que je considérais que c’était un bon maire. Il a réalisé de belles choses à Caluire", raconte un habitant. "Je suis moi-même élu à la campagne et on essaye justement de servir l’intérêt général, d’être honnête, c’est la moindre des choses de la part d’un élu".
D'autres sont moins étonnés : "Ils sont à peu près tous pareils", déplore une Caluirarde. "Ça m’interroge sur le pouvoir des politiques", s'inquiète un homme d'une cinquantaine d'années. "Je suis surprise mais je ne suis pas totalement étonnée parce qu’on savait qu’il était poursuivi. S’il y a eu un détournement de fonds publics, eh bien il faut que justice soit rendue".
L'appel à la démission du conseil municipal
Du côté des élus de l'opposition à la mairie, aucune surprise non plus : "Il avait déjà été condamné aux prud'hommes et en appel, donc la condamnation montre aussi l’étendue de la situation dans laquelle il s’est mis et on peut que regretter cette situation pour Caluire", confie Fabrice Matteucci, conseiller municipal (PS). "L’image que ça renvoie sur la politique, ce n’est pas une bonne image parce que c’est quand même une rupture assez marquée sur la probité et l’exemplarité alors que dans un conseil municipal, on s’engage à respecter la charte de l’élu dont les premières valeurs sont celles-ci".
L'élu du Parti socialiste a indiqué que son camp appelait à la démission du conseil municipal : "Il nous semble qu'à cause de cette situation, le soupçon est présent. Il y a une majorité qui a suivi en bloc Philippe Cochet. Pour qu’il y ait une véritable reconnaissance des habitants, il y a une nécessité à ce que l’ensemble du conseil municipal démissionne". Philippe Cochet, lui, doit, dans tous les cas, quitter son poste dans les trois jours.