Coronavirus & confinement : les conséquences pour une agence de location de meublés à Lyon

Des départs dans l'urgence pour rentrer chez soi, des clients qui ont prolongé pour vivre confinés à Lyon. Et des demandes pour héberger ceux appelés en renfort pour faire face à l'épidémie du covid-19. Nous avons voulu savoir les répercussions du confinement sur des locations de meublés à Lyon.

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Avant le confinement, Cécile Gonin Montaldo avait pour habitude de courir d'un appartement à l'autre afin de gérer les départs et les arrivées. Désormais, la directrice d'une agence spécialisée dans la location de meublés à Lyon n'a quasiment plus de relation directe avec ses clients. Les dernières remises de clés en direct se sont faites en gardant bien ses distances, avec masque et gants, et tendre le trousseau protégé par un sac.

Entre ceux qui ont quitté Lyon en catastrophe, ceux qui ont décidé de prolonger leur séjour et de rester confinés ici, Cécile Gonin Montaldo indique que son taux de remplissage, habituellement de 100%, a chuté de moitié.
Et ses actuels clients ont un profil plutôt varié : "il y a des étudiantes russes, et d'autres mexicaines qui ont décidé de rester vivre le confinement à Lyon. Ou encore ce jeune couple où chacun vit encore chez ses parents mais qui voulait être ensemble pendant cette période".

Et puis, il y a eu ces demandes d'hébergement directement liées à la crise sanitaire et l'épidémie du coronavirus. "Des demandes qui vous font un peu froid dans le dos" comme pour cet employé des pompes funèbres, appelé en renfort par une société qui gère les obsèques. Avec l'accord des propriétaires, Cécile Gonin indique que deux infirmères, ne voulant par faire courir de risque à leur famille, sont hébergées gratuitement via la plateforme d'Airbnb dans des meublés gérés par l'agence qu'elle dirige.

"L'accueil, la discussion, le relationnel avec les clients, c'est fini. La boîte à clés est proivilégiée", raconte Cécile Gonin tout en évoquant "la violence" des départs dans l'urgence, quand le confinement a été annoncé. "J'avais un groupe de chercheurs venus du Canada et des Etats-Unis pour travailler avec le CNRS et qui s'étaient installés jusqu'au mois de juin. Les laboratoires les ont libérés pour prendre le premier avion afin de rentrer chez eux. Il y avait aussi ces touristes brésiliens, qui ont mis plusieurs jours avant de trouver un vol retour".

Des ventes repoussées, faute de pouvoir déménager

Outre la location de courte et longue durée d'une cinquantaine de meublés, l'agence dirigée par Cécile Gonin faut aussi dans la vente immobilière. Plus difficile à gérer, en ces temps de confinement.
Certes, le travail est désormais bien organisé entre tous les acteurs d'une transaction avec notamment des échanges simplifiés, des formalités et signatures électroniques, mais il reste un maillon faible : l'interdiction de déménager".
Faute de pouvoir libérer les lieux, deux ventes ont du être repoussées fin mars et début avril. Les agents commerciaux vont devoir attendre pour toucher leur commission.
Les visites, elles, se poursuivent en mode virtuel : "on se partage les écrans. On montre les photos et les vidéos, on peut les commenter. C'est bien de pouvoir se voir" commente Cécile Gonin.
 

Des clients stressés par le coup d'arrêt dans leur projet


Autre conséquence du confinement sur l'activité immobilière : Cécile Gonin évoque "des heures passées au téléphone pour rassurer un acheteur ou un vendeur" dont la transaction est repoussée. Des personnes qui stressent énormément à l'idée "de ne pas voir aboutir maintenant ce qui relève parfois de tout un projet de vie".
S'acheter sa première résidence principale, engager des travaux afin d'emménager... "Tout est figé aujourd'hui, et certains sont effrayés."
 

Et l'après confinement ?


Avec le confinement, Cécile Gonin en profite pour refaire son retard dans la validation de journées de formation obligatoire. "J'ai fini ma comptabilité en mars alors que d'habitude c'est en mai" confie-t-elle dans un sourire.
Un soupçon d'inquiétude refait surface : "quelle sera l'activité d'après-confinement ? Les gens vont-ils pouvoir repartir en vacances à plus de 80 ou 100 kilomètres de chez eux ?" 

Pour l'instant, et pour toutes les parties prenantes dans l'activité touristique, ces questions restent sans réponse.













 
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