"Dimanche en politique" évoque ces nouveaux modes de consommation qui assurent aux agriculteurs une rémunération plus juste. "Produire local, manger local", c'est le thème de l'émission présentée par Lise Riger avec des acteurs de cette agriculture qui privilégie les circuits courts.
Vous êtes de plus en plus nombreux à choisir de vous approvisionner au plus près des producteurs pour vos courses alimentaires . Les consommateurs sont toujours plus attentifs à ce qu'ils ont dans leur assiette et aussi à une plus juste rémunération des agriculteurs. Le succès de la brique de lait avec le label "C'est qui le patron" montre cet engouement pour une consommation plus responsable.
Martial Darbon, éleveur de vaches laitières à Dommartin (Ain), avec qui l'aventure "C'est qui le patron" a démarré, est précisément le témoin de l'émission. Il explique la révolution en marche que représente ce changement de logique dans l'esprit des consommateurs. La situation était devenue ingérable pour les éleveurs qui perdaient de l'argent sur une production qui n'était plus rémunérée à son juste prix ."Vous savez, quand vous perdez 120 euros par personne et par jour, ça ne peut pas durer très longtemps", explique -t-il à Lise Riger. Le label "C'est qui le patron" a inversé la logique des grandes surfaces qui tirent les prix vers le bas pour instaurer à la place "une chaîne de valeur" avec l'appui des clients.
Laurent Joyet est chargé de mission"alimentation" à la Chambre régionale d'agriculture. Il souligne que la région Auvergne-Rhône-Alpes sait à peu près tout produire avec des cultures très diversifiées qui facilitent justement la mise en place de circuits courts: "Un modèle vertueux puisque tout agriculteur a envie de vendre et de vivre de son travail".
Alexandre Da Silva est porte-parole d'une coopérative Bio qui regroupe justement 43 agriculteurs qui approvisionnent régulièrement une plateforme de vente directe au sud de Lyon. Elle alimente des crèches, des lycées, des hopitaux. "Pour lui, la demande existe dans cette filière"' et ce type d'approvisionnement profite au consommateur par "un gain de confiance ".
Deuxième région bio par le nombre de petits producteurs -près de 5000 exploitations -, Auvergne-Rhône-Alpes se prête donc particulièrement aux circuits courts qui rémunèrent plus équitablement le travail de la terre.