Ce mardi 26 septembre 2017 au soir, le groupe Alstom devrait annoncer sa fusion avec Siemens. Une obligation industrielle selon les dirigeants, un mariage forcé pour les syndicats. L'inquiétude des salariés de Villeurbanne est réelle, concernant le maintien des emplois.
8h30 ce mardi matin, Jean-Baptiste Eyméoud se présente devant l'entrée principale du bâtiment d'Alstom à Villeurbanne. C'est la dernière étape de la tournée engagée par le directeur général du groupe France dans les douze sites d'implantation sur le territoire national. Une tournée qui prend des airs de diagnostic avant l'annonce officielle de la fusion avec l'Allemand, Siemens.
Jean-Baptiste Eyméoud a esquivé notre caméra et notre micro, se refusant à tout commentaire concernant cette actualité. Le faire-part de mariage entre Alstom et Siemens pourrait être publié ce soir, à l'issue de la rencontre avec les actionnaires, prévue à 17h30, au siège d'Alstom en région parisienne.
Cette fusion, c'est un mariage de raison, aux dires des dirigeants, qui répond à une nécessité industrielle. Et qui ne devrait pas inquiéter les salariés villeurbannais : le site est loin d'être menacé, le carnet de commande bien rempli, affirme le directeur général d'Alstom France.
Villeurbanne est un site-phare d'ingénierie, dans le domaine de la signalisation ferroviaire. 700 salariés et 300 prestataires contribuent, ici, à la conception de systèmes électroniques pour le métro lyonnais, le TGV. 80% des produits sont exportés, à l'international.
Il n'empêche qu'à leur prise de service, de nombreux salariés affichent leur inquiétude. Et même de la déception. "Alstom, c'était un grand groupe il y a quelques années. Mais qui part à vau-l'eau. En petits morceaux, à l'étranger. Dommage", nous explique l'un d'eux.
Les syndicats, eux non plus, ne sont guère convaincus, ne serait-ce que parce que les Allemands présentent "dans le domaine de la signalisation, des produits meilleurs que nous".
Une clause de maintien des effectifs, sur une durée de quatre ans, doit être négociée.