Depuis le 16 janvier dernier, l’école Lakanal de Villeurbanne subit des pannes de chaudières, en pleine vague de froid. Alors que les températures sont en dessous des 10 degrés dans l’établissement, seuls 17 élèves sont présents sur les 260 inscrits.
Couverture, bouillotte et gants épais... c'est le quotidien des élèves et des enseignants de l'école de Lakanal à Villeurbanne. Jeudi 16 janvier, les deux chaudières sont tombées en panne. Depuis, la température dans les salles de classe est presque la même qu'à l'extérieur. Les parents d’élèves sont invités à garder leurs enfants à la maison en attendant que le chauffage soit de nouveau fonctionnel.
"Hier après-midi c’est ma compagne qui a gardé mon fils, aujourd'hui c'est mon tour, on fait comme on peut. Le fait d’être prévenu au dernier moment c’est compliqué, ce serait peut-être plus simple de fermer l’école, car obliger les parents à assurer la garderie ne nous semble pas une bonne solution. J’ai la chance de pouvoir télétravailler, on s’adapte mais ce n’est jamais évident" témoigne Mathieu Delorme, dont le fils Arthur est scolarisé dans l’établissement. "Il fait entre 5 et 8 degrés dans la classe. J’avais un peu froid, alors je garde mon manteau en classe" raconte Arthur.
"La situation est tout à fait inacceptable"
Ce mardi 21 janvier, 17 élèves sont venus en classe sur les 260 élèves de primaire et de maternelle que compte l’établissement. La ville et l'éducation nationale ont choisi de maintenir l'école ouverte. "Fermer une école est une décision difficile à prendre car on met les familles dans une situation où il n’y a pas d’autres choix. En lien avec l’éducation nationale, on a fait le choix de laisser l’école ouverte pour les familles qui n’avaient pas d’autres solutions, mais on est dans le cadre d’un service minimal d’accueil" détaille Arnaud Berjoan, directeur éducation de la ville de Villeurbanne.
De leur côté, les enseignants regrettent n’avoir aucune nouvelle de leur hiérarchie. "Avec des températures dans les classes de 6 à 8 degrés, la situation est tout à fait inacceptable pour les élèves et pour les personnels. On réclame des directives précises pour les agents de l’éducation nationale, c’est-à-dire soit une fermeture des locaux, soit le fait d’ouvrir des locaux ailleurs. Ça ne peut pas perdurer comme cela" martèle Jane Urbani, la secrétaire départementale du syndicat Force ouvrière.
Le rectorat et l'inspection académique n'ont pas donné suite aux demandes d'interview. La ville de Villeurbanne, de son côté, espère rétablir le chauffage d'ici jeudi.