La première pierre symbolique du nouveau dispensaire de la SPA de Lyon a été posée en ce mardi 10 décembre. Un lieu qui permet d'accueillir dans de meilleures conditions les propriétaires d'animaux à revenus modestes, incapables de faire face aux frais vétérinaires souvent élevés.
C'est un tout nouveau lieu à Lyon qui devrait être inauguré en septembre 2025 à deux pas de la Gare de la Part-Dieu : un futur dispensaire de la SPA pour accueillir les propriétaires d'animaux à faibles revenus, et dont la première pierre a été posée en ce mardi 10 décembre.
À vrai dire, la SPA possédait déjà un lieu de ce type dans le 3eme arrondissement, mais il est ancien et les besoins n'ont cessé d'augmenter. Stéphanie Arlenson, la responsable du site nous explique :
Au début, quand le dispensaire a ouvert on avait un public plutôt marginal. Mais depuis quelques années, on voit toutes les catégories sociaux-professionnelles. On a effectivement des personnes qui vivent à la rue, des personnes aux minimas sociaux, mais on a aussi des réfugiés, beaucoup d'étudiants et des personnes qui, même en travaillant, ne s'en sortent pas.
Stéphanie Arlenson, responsable du dispensaire de la SPA de Lyon
Dans ce futur dispensaire, Glouton ou Gros noir pourront continuer de se faire soigner par Marianne, vétérinaire aux 20 ans de service dans le site actuel, ou un des 7 autres professionnels.
Et leurs propriétaires n'auront pas à se faire un sang d'encre pour leurs finances. Ici, le public à revenus modestes donne un petit quelque chose à chaque consultation, en fonction de ses moyens : une vingtaine d'euros en moyenne pour une vaccination, entre 40 et 60 euros pour une chirurgie.
Jacqueline, qui vient consulter pour ses deux chats reconnaît que le dispensaire lui est essentiel. Ses matous sont vieux, malades, et entre les traitements et la nourriture adaptée, elle n'y arriverait pas sans ça.
J'avais pas les moyens d'aller chez un vétérinaire normal, parce que c'est pas donné
Jacqueline di Vita, propriétaire d'animaux
Marianne Nil, une des vétérinaires, explique que l'argent ne doit jamais être un frein pour les soins apportés aux animaux.
Des fois on a des choses très lourdes, des opérations très chères à faire chez le vétérinaire. Nous on dit toujours aux propriétaires "on le fera" quelque soit l'effort (financier, ndlr) qu'ils peuvent fournir.
Marianne Nil, vétérinaire à la SPA de Lyon
D'ailleurs le dispensaire offre les médicaments quand il le peut. Aujourd'hui, Jacqueline devra payer le collyre pour son chat, mais la somme reste modeste. Découvrez ci-dessous le reportage de Sylvie Cozzolino et Nicolas Adamy.
Une nouvelle structure
La SPA possède douze établissements de ce type en France. À Lyon, cette structure solidaire a accueilli près de 9000 animaux l'an dernier.
Le nouveau bâtiment comportera notamment deux salles de consultations, dont une adaptée aux personnes à mobilité réduite. L'enveloppe globale devrait être de 900 000 euros, dont 200 000 ont été apportés par la région Auvergne-Rhône-Alpes.