Ce sont des centres quasi militaires qui encadrent des jeunes âgés de 17 à 25 ans. Des volontaires qui ont envie de rentrer dans le rang. L'un de ces Epide est implanté à Meyzieu, près de Lyon. C'est le seul dans la région Auvergne Rhône-Alpes.
Avant les premières lueurs, les élèves, en tenue réglementaire, assistent au lever des couleurs dans la cour du centre. L'hymne national s'impose.

Cadre militaire
Chaque matin, le rituel est le même pour ces jeunes en internat. Inspection rigoureuse des chambrées, petit-déjeuner à 6 h 30 et salut au drapeau tricolore et à l'étendard européen. Les corvées font également partie des règles. À l'Epide de Lyon-Meyzieu, on ne badine ni avec la tradition militaire, ni avec le respect des règles, de la vie en collectivité et de la discipline.
Et lorsque toutes les cases sont correctement cochées, "on a le sentiment de bien faire quand on a des compliments et ça donne envie de bien continuer la journée", explique Maxime. La promotion du goût de l’effort est l'une des clés.
Ce centre d’insertion professionnelle d’inspiration militaire accueille des jeunes âgés de 17 à 25 ans. Certains sont déscolarisés, d'autres ont rencontré des problèmes familiaux ou sont en perte de repères. Filles et garçons sont venus chercher un cadre et trouver leur voie. Ils peuvent y séjourner de 8 à 12 mois. Tous espèrent à terme obtenir un emploi durable. L'Epide de Lyon-Meyzieu dispose d'une capacité d'accueil de 210 jeunes.

Parcours choisi et motivation
L’Établissement public pour l'insertion dans l'emploi (EPIDE) relève des ministères de l’Emploi, de la politique de la ville et des armées. Créé en 2005, ce dispositif d’insertion intensif combine accompagnement, formation et resocialisation des jeunes. L'encadrement se veut personnalisé. Sport et cours de remise à niveau sont au programme de ce "parcours citoyen et pédagogique".
Un dispositif centré aussi sur la motivation. "Un volontaire fait le choix de venir, personne ne lui impose. Il vient seul dans ce dispositif. Il faut quand même saluer leur volonté", précise Muriel Hardjani, conseillère en insertion professionnelle. Les jeunes disposent aussi d'une allocation mensuelle. Le dispositif est financé par les pouvoirs publics et développé avec des entreprises.
Les méthodes de ces internats semblent avoir prouvé leur efficacité. "70% des jeunes volontaires qui nous rejoignent, sortent vers un emploi ou une formation qualifiante. 98% de nos jeunes qui effectuent un parcours complet nous quittent avec une solution", assure Léa Santoni, directrice de l'Epide de Meyzieu.
En 20 ans, ce sont 50 000 volontaires qui ont été formés dans les différents centres présents sur le territoire. Il existe 20 centres en France métropolitaine. Chaque année, ce sont 4000 jeunes qui sont accompagnés.