Trois jours après sa défaite (18-38) contre les All blacks en test-match à Paris, la France retrouve une nouvelle fois la Nouvelle-Zélande mardi soir à Lyon. Mais que faut-il penser de cette nouvelle affiche, organisée surtout pour faire rentrer du cash dans les caisses de la Fédération de Rugby ?
Sur l'affiche diffusée par la Fédération francaise de Rugby, le match organisé mardi soir à Lyon entre la France et la Nouvelle Zélande ressemble à s'y méprendre à celui qui s'est tenu samedi à Paris. Mais il y a une astuce, voire même un nuance de taille. Il y manque une mention d'importance : Les formations qui seront alignées mardi sur la pelouse du Groupama stadium ne sont pas les équipes "première".
Pour nos confrères de "L'Equipe", ce deuxième match face à la Nouvelle Zélande est d'abord un match à deux millions d'euros, fait surtout pour gagner de l'argent, histoire notamment de financer la candidature de la France à l'organisation de la coupe du monde 2023" .
Le journal s'étonne d'ailleurs que la fédération n'ait pas d'emblée joué la transparence sur le véritable enjeu du match: "Le Groupama stadium sera plein. Mais l'aurait -il été si les spectateurs avaient su, dès la mise en vente des places, que ce duel opposerait deux équipes réserves et ne compterait pas comme un test ? "
Nos confrères de "20 minutes sont encore un petit peu plus mordants : "Pour ce second acte, Guy Novès, le sélectionneur français, a convoqué un groupe différent de celui qui s’est fait secouer samedi. En face aussi d’ailleurs on devrait avoir droit à une équipe bis. Vous trouvez tout ceci extrêmement bizarre et vous avez du mal à comprendre la logique de ce bazar ? C’est pas compliqué pourtant, tout se résume en un mot : l’argent."
Quant à nos collègues de France Info, ils titrent aujourd'hui : "Ce deuxième match est proche du ridicule". Là encore , ils soulignent qu' "à la mise en vente des billets, il n'était pas spécifié qu'il s'agirait d'équipes de réservistes". De quoi nourrir la déception des spectateurs qui peuvent légitimement s'estimer lésés.
Selon nos confrères , "le président de la Fédération francaise de rugby Bernard Laporte a visiblement pesé de tout son poids pour organiser le rendez -vous, estimant que l'enchaînement des rencontres est une opportunité pour l'équipe de France". Et surtout de toute évidence , une très bonne affaire pour la Fédération francaise de Rugby avec des places pas nécessairement moins chères que pour l'affiche de samedi à Paris.