Dix ans après l'explosion qui a coûté la vie à un sapeur-pompier de 35 ans, une commémoration avait lieu ce mercredi non loin des lieux du drame. Outre la famille, une centaine de pompiers y ont pris part.
Dix ans après l'accident, le quartier est paisible. Les immeubles ont retrouvé leur aspect originel depuis longtemps, les procès et les soubresauts judiciaires ont livré leurs jugements. Ce matin, à quelques centaines de mètres du lieu de l'explosion, l'émotion était intense. Il y avait beaucoup de dignité aussi lors ce cette dixième cérémonie qui a réuni la compagne de Stéphane Abbes, le pompier décédé en 2008, son père ainsi qu'une centaine de ses collègues venus des casernes de la métropole dont celle de la rue Corneille à laquelle il était rattaché.
Généralisation des procédures gaz renforcées
Depuis cet accident, un certain nombre de points ont été revus pour éviter les chaînes de dysfonctionnement. Un protocole intitulé Procédure gaz renforcée est systématiquement mis en oeuvre lors des fuites de gaz. La coordination des interventions a été améliorée afin que sur une intervention, sous la houlette du commandement du SDMIS, chaque sapeur-pompier ou agent GrDF connaisse son rôle avec précision et sache à quel moment exact il intervient.
La formation des acteurs a été capitale dans cette évolution. Chez GrDF Métropole de Lyon, plus de 400 personnes ont été formées à cette procédure gaz renforcée.
De même qu'une prise en compte des sous-sols en amont des travaux est désormais de mise. Désormais et depuis des années déjà, avant tout chantier donnant sur la voie publique, le sous-sol est analysé. Les canalisations et passages de tous ordres (électricité, gaz, e au, etc.) donnent lieu à des repérages afin d'éviter tout accrochage de conduite.Une centaine de procédures sont réalisées dans l'agglomération chaque année. Les pelleteuses chargées de l'excavation des gravats sont, dès que possible et suivant les sites, remplacées par des camions-aspirateurs.