Les frères Toinon, qui comparaissaient pour la deuxième fois devant la cour d'assises du Rhône pour l'assassinat de leur mère adoptive en 2010 à St Galmier ont été acquittés en appel à Lyon. Ils avaient déjà été acquittés en 2014 en première instance par la cour d'assises de la Loire.
Deux frères rejugés en appel pour l'assassinat de leur mère adoptive en juillet 2010 dans la Loire, ont été de nouveau acquittés, vendredi, par la cour d'assises du Rhône. Ce verdict est identique à celui prononcé en première instance, devant les assises de la Loire, le 14 juillet 2014, où les deux accusés avaient également bénéficié d'un acquittement.
A Lyon, Aurélien et Johan Toinon, qui ont toujours clamé leur innocence, étaient rejugés pour assassinat et encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. "Ma mère, je l'aimais. Elle me manque énormément. Je ne suis pas un assassin", avait déclaré dans un sanglot, Aurélien, avant que la cour ne parte délibérer pendant un peu plus de 2h30.
Les dénégations des deux frères tout au long d'un procès commencé le 18 février, n'ont cependant pas eu l'heur de convaincre l'avocat général André Merle qui avait requis jeudi 20 ans de prison à l'encontre d'Aurélien et 15 ans contre Johan. Hormis la réalité d'une famille à la dérive entre alcoolisme et ressentiments, le procès d'appel n'a pas permis de lever le voile sur l'assassinat très violent de la mère adoptive, retrouvée morte le 15 juillet 2010 sur son lit, dans la ferme familiale de Saint-Galmier (Loire). Annie Toinon y vivait avec son mari et leurs quatre enfants issus d'une même fratrie polonaise, adoptée en 1993. La soeur et un troisième frère ainsi que le père adoptif se sont constitués parties civiles dans ce dossier qui pâtit d'une enquête que la défense jugeait bâclée.
La victime, une agricultrice de 58 ans, alcoolique, avait été frappée au visage et au crâne à l'aide d'une barre de fer. Au moment des faits, elle était aussi
handicapée par un plâtre à un bras. Son sac à main, qui contenait, selon son mari, 2.000 à 3.000 euros en espèces, avait disparu à l'arrivée des enquêteurs. Il avait été retrouvé cinq mois plus tard par des chasseurs, abandonné à plusieurs kilomètres de la ferme familiale, sans l'argent.
Pour André Merle qui portait déjà l'accusation en première instance : "Annie Toinon a été mortellement frappée à la tête avec une barre de fer par Aurélien Toinon assisté de Johan Toinon, le tout dans un concert criminel prémédité depuis des semaines qui devait concerner les deux parents mais qui finalement (...) ne s'est déroulé que partiellement."
Une thèse également défendue par Me Laurent Verilhac, l'avocat du père adoptif Bernard Toinon qui s'est dit certain de la culpabilité des deux frères.
Scènes de joie au sortir de la cour d'assises du Rhône :