A Lyon, une nouvelle candidate LREM s'engage dans la campagne municipale

Publié le Mis à jour le
Écrit par Mathieu Boudet

Anne Brugnera, députée LREM de Lyon, a annoncé jeudi 11 juillet qu'elle se présentait à l'investiture LREM pour être candidate à la mairie de Lyon... En pleine bataille fraticide entre Gérard Collomb et David Kimelfeld pour la présidence de la métropole, dont le sort est lié à celui de la mairie. 

La campagne municipale de Lyon s'enrichit d'une nouvelle candidature au sein du mouvement La République En Marche (LREM). Anne Brugnera, députée LREM de la 4e circonscription du Rhône (Lyon), a annoncé jeudi 11 juillet au soir avoir transmis sa candidature à l'investiture du mouvement pour en être tête de liste.



Cette candidature intervient alors que se joue une bataille fraticide entre les 2 candidats à la présidence de la métropole de Lyon, Gérard Collomb et son dauphin David Kimelfeld. Lors des élections municipales de mars 2020, les électeurs de la métropole de Lyon devront se prononcer en même temps sur leur futur maire, et sur leur président de métropole. Les 2 élus devront nécessairement travailler ensemble. 



 

Pour l'instant, la seule candidate LREM 



Anne Brugnera, 48 ans, s'engouffre dans la brèche alors que Gérard Collomb laisse la voie libre au poste de futur(e) maire de Lyon. Successivement élue d’arrondissement, adjointe au Maire de Lyon en charge des écoles et des associations, et conseillère métropolitaine, elle a longuement travaillé pour Gérard Collomb, mais elle se présente pour battre campagne sous la bannière LREM, tout comme David Kimelfeld.



Elle a transmis sa candidature à la Commission Nationale d'Investiture (CNI), qui devra investir son candidat officiel ultérieurement pour la campagne municipale de Lyon. En l'occurence, Anne Brugnera est, pour l'instant, la seule candidate connue à se présenter pour battre campagne sous la bannière LREM à Lyon. La prochaine étape pour obtenir l'investiture sera une audition par les membres de la CNI. On ne connaît pas le calendrier des échéances internes de cette commission, qui dévoile ces candidats officiels au compte-goutte pour les campagnes municipales dans les différentes villes de France, ces derniers mois.  



 

"Un souffle nouveau"





Anne Brugnera dévoilera les détails de son projet à l'issue de la décision de la commission d'investiture. En attendant, elle en dresse les grandes lignes. Elle évoque ainsi sa volonté "d'apporter un nouveau souffle pour mieux répondre aux attentes des lyonnais", tout en ambitionnant de s'inscrire "dans la continuité des mandats précédents". Ses propositions ne sont pas encore connues, et se limitent pour l'heure à promettre "un développement urbain harmonieux, une plus grande cohésion sociale et une résilience écologique." 



Contactée par la rédaction, elle explique avoir "commencé à réfléchir [à candidater] quand Gérard Collomb a démontré qu'il ne se présenterait pas à la mairie de Lyon". Dans un communiqué adressé aux médias, elle détaillait : "’j'ai longuement mûri et travaillé cette décision, attentive à la situation nationale, au contexte local et aux attentes des Lyonnais". 



 

Elle ne prend pas parti, mais...



La principale question qui se pose inévitablement à ce stade, c'est celle de sa place au milieu de la bataille que se livrent Gérard Collomb et David Kimelfeld, tous deux plus ou moins liés à LREM, et rivaux pour l'élection à la présidence de la métropole de Lyon. Les candidats de la métropole et de la mairie étant désignés le même jour, et amenés à travailler en liens étroits tout au long de leur mandature, l'idée d'un "ticket'" entre 2 candidatures liées serait évidemment une force mutuelle.



Mais pour l'heure, Anne Brugnera refuse de prendre parti ouvertement dans cette confrontation. Il n'en reste pas moins qu'elle avait fait savoir, lorsque David Kimelfeld s'était porté candidat pour la métropole, qu'elle considérait cette candidature comme "légitime". Une position qui pourrait la faire davantage pencher pour ce dernier, bien qu'elle élude le sujet : " je maintiens ce que j'ai dit, mais aujourd'hui je suis dans une autre dynamique, celle de travailler mon projet pour la ville de Lyon et pour les lyonnais. Moi ce qui m'intéresse, c'est la ville de Lyon."





 

Pour Kimelfeld, une candidate "légitime" 



Comme un clin d'œil, l'équipe de David Kimelfeld rapporte qu'il estime -à son tour- la candidature d'Anne Brugnera comme "légitime" à la mairie de Lyon. "Il trouve que c'est une bonne chose, qu'elle est une personne de talent dont la candidature est légitime", détaille un membre de son équipe de campagne. "Mais il n'a pas à adouber ou non tel ou tel candidat, ce n'est pas un seigneur, ça ce sont des méthodes d'une autre époque. C'est aux candidats de dire s'ils veulent travailler avec lui ou pas." 



Pour l'heure, l'équipe de Gérard Collomb n'a quant à elle pas commenté l'information. Anne Brugnera a informé en amont les 2 candidats rivaux de ses intentions, sans dévoiler si des échanges approfondis ont eu lieu avec l'un ou l'autre sur le sujet.



Reste pour cette nouvelle actrice à éviter d'éventuels dommages collatéraux, liés à la guerre fraticide qui s'engage pour la métropole de Lyon.  









 
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