Avec seulement quatre victoires sur onze matches à domicile cette saison, l'OL s'agace d'être un hôte trop accueillant.
Il fait bon rendre visite à Lyon: avec seulement quatre victoires sur onze matches à domicile cette saison, l'OL s'agace d'être un hôte
trop accueillant et espère redevenir maître chez lui dimanche contre Strasbourg (15H00) lors de la 25e journée de Ligue 1.
Au moment d'inaugurer le Groupama stadium en janvier 2016, le président de l'OL Jean-Michel Aulas avait l'ambition de faire de la nouvelle enceinte ultra-moderne du club une "citadelle imprenable".
Elle l'a été les premiers mois. Mais récemment, l'Olympique lyonnais y a été en échec plus d'une fois, un handicap sérieux pour assumer l'objectif de remonter vers les places européennes.
Outre le faible nombre de victoires à domicile enregistrées cette saison, Lyon n'y a inscrit que quatorze buts en onze matches, huit sur dix rencontres si l'on enlève le seul succès contre Angers (6-0) obtenu dans un contexte particulier: le meilleur joueur du SCO, Jeff Reine-Adelaïde venait d'être transféré quelques jours auparavant à l'OL.
Ainsi, l'Olympique lyonnais, 9e de L1, n'est que 17e au classement des matches à domicile (4 victoires, 3 résultats nuls, 4 défaites), alors qu'il est 4e à l'extérieur (5 victoires, 3 résultats nuls, 5 défaites).
"Nous pouvons nous appuyer sur la réception de Marseille (1-0, mercredi en Coupe de France, ndlr). Nous n'avons pas concédé d'occasions, c'est important", relève l'entraîneur Rudi Garcia.
Effectif étriqué
"Nous n'avons pas marqué assez depuis que je suis au club et nous avons perdu dix-huit points à domicile cette saison en n'ayant concédé que six buts. Quand on perd, on perd 1-0 mais quand on ne sait pas gagner les matches, il faut au moins préserver le résultat nul", appuie le technicien, qui a pris la succession de l'éphémère entraîneur brésilien Sylvinho mi-octobre.
"On veut toujours gagner en faisant du jeu, si possible, mais en jouant tous les trois ou quatre jours, il s'avère compliqué d'être régulier, flamboyant tout le temps. Et quand on n'est pas flamboyant, il faut quand même s'imposer, comme face à l'OM mercredi", insiste Garcia.
Celui-ci dispose d'un effectif pour l'heure étriqué et en manque de joueurs de qualité pour déséquilibrer des adversaires parfois groupés en défense.
"Il faut des leaders techniques pour amener les ballons dans les zones de décision", admet le technicien.
Guimaraes très attendu
Houssem Aouar pourrait en être mais il est trop irrégulier. Il est capable à la fois de faire des différences sur des coups d'éclats comme face à Marseille, Lille ou Leipzig; et d'être transparent quand son équipe, privée pour plusieurs mois du Néerlandais Memphis Depay, a grand besoin de lui.
Garcia rappelle souvent, pour justifier les difficultés dans le jeu à domicile, les défections de joueurs majeurs tels que Depay et Reine-Adelaïde.
En conséquence, Lyon mise beaucoup sur le recrutement en janvier du jeune milieu brésilien Bruno Guimaraes qui devrait faire ses débuts contre Strasbourg.
"La clé des grandes équipes est de contrôler l'adversaire et nous sommes conscients de devoir progresser dans ce domaine", souligne le directeur sportif Juninho.
"Bruno est un joueur assez complet, formé à l'école du futsal, capable de jouer tous les postes du milieu et dans n'importe quel dispositif. Il a une capacité à nettoyer les actions dans l'entrejeu. La pression au milieu, en France, est plus importante qu'au Brésil. Il aura moins d'espace pour réagir mais sa force est d'anticiper les choses", a encore insisté le dirigeant.
Celui-ci, comme le public lyonnais, attend donc de le voir débuter dimanche contre le Racing, avec l'espoir qu'il permette à l'OL de briller enfin devant son public.